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Une autre église en difficulté

L’église de Saint-Méthode à la croisée des chemins

Jean Tremblay
Le 09 mai 2024 — Modifié à 05 h 15 min le 09 mai 2024
Par Jean Tremblay - Journaliste

Une cinquantaine de paroissiens ont assisté le samedi 4 mai dernier à une séance d’information sur l’avenir de l’église de Saint-Méthode. Ce lieu de culte, à l’image de ce qui se passe dans les petites municipalités autour du Lac-Saint-Jean, est aux prises avec une baisse significative de revenus et un manque de relève, autant chez les fidèles que les bénévoles.

La rencontre qui s’est tenue à l’église, après la messe de 16h, a attiré plus de gens que prévu. Elle avait pour but d’informer les paroissiens sur la possibilité de vendre l’église ou de lui une nouvelle vocation. Certains ont manifesté leur exaspération et leur mécontentement.

« Quelques personnes étaient choquées parce qu’elles croyaient qu’on leur annoncerait la vente de l’église, ce qui n’est pas le cas. Il n’y a aucun acheteur qui a démontré, jusqu’à ce jour, un intérêt pour s’en porter acquéreur », a indiqué l’abbé André Boudreault, qui agissait comme modérateur.

« Les informations que je leur ai communiquées ont permis aux gens sur place de mieux comprendre ce que nous vivons. S’il survient une opportunité de la vendre [l’église], ils en seront informés au préalable. »

Même situation autour du Lac-Saint-Jean

Il a rappelé que toutes les églises des petites municipalités autour du Lac-Saint-Jean sont à vendre.

« Ce n’est pas nouveau. Je fais cet exercice depuis plusieurs années dans d’autres municipalités. Depuis un certain temps, je rencontre toutes les communautés pour leur parler plus sérieusement de l’avenir incertain de leur église en tant que lieu de culte. »

Il n’y a pas que le nombre de prêtres et de bénévoles qui est en baisse. Les fidèles, eux aussi, se font rare, ce qui entraîne une baisse de revenus significative pour toutes ces églises.

« À Saint-Méthode, il est question d’une belle église avec un beau patrimoine. Les gens y tiennent, mais il faut voir la réalité telle qu’elle l’est. Ils ont compris qu’au cours des prochaines années, nous ne serons pas assez nombreux pour s’en occuper. »

Solution possible

L’une des solutions envisagées vise à trouver des locataires qui occupent une partie de l’espace des églises. Un scénario qui a fait ses preuves, entre autres, à La Doré et à Saint-Félicien.

« Il ne faut surtout pas attendre à la dernière minute, lorsqu’on n’aura plus personne et qu’on se retrouve sans argent pour réagir », conclut André Boudreault

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