Économie

Temps de lecture : 1 min 48 s

En créant La Shop à farine

Philippe Julien a voulu se rapprocher du consommateur

Denis Hudon
Le 09 mai 2024 — Modifié à 09 h 14 min le 09 mai 2024
Par Denis Hudon - Journaliste de l'Initiative de journalisme local

Copropriétaire de la ferme familiale avec ses parents Isabelle Larouche et Marc Julien, Philippe Julien décidait en août de l’année dernière d’ajouter une corde à son arc en lançant sa meunerie La Shop à farine.

C’est son désir profond de se rapprocher le plus possible du consommateur qui l’a décidé à ajouter à sa profession d’agriculteur laitier-céréalier celle de meunier, avec sa conjointe Émilie Joncas.

« En agriculture, on ne contrôle pas vraiment les prix, c’est la loi du marché. Ce que j’aime particulièrement avec la meunerie, c’est la proximité avec les clients. Je ne cultive pas juste du blé, je le transforme en farine, ici, localement », dit-il.

Et ce qui le rend le plus fier, c’est la transformation des récoltes en une agriculture familiale, durable et locale.

Sa ferme de la rue Principale à Saint-Prime est basée sur une agriculture biologique, tout comme la farine qu’il produit.

Artisanal

La clientèle de La Shop à farine est constituée majoritairement des boulangeries du Lac-Saint-Jean et un peu du Saguenay. Philippe Julien peut compter aussi sur les points de chute offerts par la Coopérative agricole Nord-Bio. Sa production annuelle devrait atteindre environ une vingtaine de tonnes de farine.

Il n’est pas dans ses intentions d’augmenter de beaucoup plus sa production de farine. Sa meunerie est artisanale et il tient à ce qu’elle le demeure. D’ailleurs, c’est ce qui fait toute la qualité de ses farines, moulues à l’ancienne sur une meule de pierre, comme jadis. Il s’est d’ailleurs procuré son moulin à farine d’origine autrichienne chez un marchand de Québec qui vend des équipements usagés.

Plus goûteuse et plus nutritive

« Une bonne farine dépend à 75 %-80 % de la qualité du blé », tient tout de même à préciser Philippe Julien.

On retrouve deux types de farine à La Shop : non blanchie et de blé entier.

« La particularité du procédé c’est le goût unique et authentique. Ça donne une finesse à la farine, qui est plus nutritive et plus goûteuse », explique Philippe Julien.

D’ailleurs, c’est avec sa farine que le pain Le Jeannois a été lancé ces dernières semaines à la boulangerie La Mie d’Alma avec la participation de Nord Bio. Une collaboration de trois partenaires pour produire un pain 100 % régional.

Philippe Julien souligne que la farine que l’on consomme provient à 95 % de l’Ouest canadien.

« Produire un pain à partir d’une farine 100 % régionale, c’est quelque chose, même si ce n’est qu’une petite goutte dans l’océan ».

La Shop à farine terminera sa première année d’activité en août prochain.

« La prochaine étape, j’aimerais ouvrir un kiosque libre-service pour la vente de mes farines, ici, à ma ferme ».

 

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