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32 ans plus tard : Roger Boutin achète le dépanneur ayant appartenu à son père

Denis Hudon
Le 17 janvier 2021 — Modifié à 16 h 36 min le 17 janvier 2021
Par Denis Hudon - Journaliste de l'Initiative de journalisme local

Roger Boutin n’aurait pu imaginer un scénario plus improbable que celui qu’il est en train de vivre. Il vient de se porter acquéreur du Dépanneur Chez Ricky, sur la rue Lévesque, à Roberval, qui avait déjà appartenu à son père, Réal Boutin, 32 ans plus tôt.

Ce dernier avait vendu son commerce, en 1988, à Lucien Guénard qui l’a par la suite cédé à son fils, Richard Guénard qui lui, vient de le revendre à Roger Boutin.

« C’est vraiment une succession de hasards qui fait qu’aujourd’hui le dépanneur revient dans le giron des Boutin. Je n’ai jamais eu comme plan d’acquérir un jour le dépanneur qui avait déjà appartenu à mon père. Jamais même cette idée ne m’avait effleuré l’esprit. »

En fait, Roger Boutin a quitté son Lac-Saint-Jean natal depuis belle lurette et possède un bar à Montréal, en copropriété avec sa femme, Julie Lefebvre, le Pub Epoxy, et ce, depuis 2004. La même année, le robervalois d’origine décide de se construire un chalet dans la Zec La Lièvre, histoire d’avoir son petit coin tranquille au Lac.

Depuis la pandémie, inutile de rappeler que les bars ont la vie dure. Avec la fermeture de ce type de commerce décrétée par la santé publique, Roger Boutin ronge son frein. Il a eu du temps pour voyager à Roberval et en a profité à la fin d’octobre pour fermer son chalet pour l’hiver.

Trois fils et trois pères

C’est à cette occasion que l’agent d’immeuble et ami, Rémi Leclerc, lui révèle que le Dépanneur Chez Ricky qui avait longtemps appartenu à son père, était à vendre. Plutôt indifférent au départ, Roger Boutin finit par trouver l’idée pas bête du tout à un point tel, qu’il décide de s’en porter acquéreur. Il vient d’ailleurs de s’acheter aussi une maison à Roberval.

« Je vais continuer à m’occuper de mon pub à Montréal, dès que la direction de la santé publique permettra une réouverture, tout en passant plus de temps au Lac l’été. C’est drôle comme la vie nous réserve des surprises. La pandémie n’a pas que de mauvais côtés, elle m’aura permis de revenir à Roberval », lance un brin philosophe, Roger Boutin.

Ce n’est pas tout dans cette histoire. Le notaire Michel Larouche avait préparé le contrat de vente du Dépanneur Boutin, en 1988, et c’est son fils, le notaire Frédéric Larouche qui, à la fin de 2020, s’est chargé du contrat de vente du même dépanneur que vient d’acheter Roger Boutin. C’est donc les trois fils de ces trois pères qui ont été impliqués, à 32 années d’écart, dans le processus inverse de la vente de ce dépanneur.

 

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