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Des ainés contraints de se cacher

Le 08 juin 2018 — Modifié à 13 h 06 min le 08 juin 2018
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Au sein de l’Association AGL-LGBT, la grande majorité des membres ont plus de 50 ans. Plusieurs éléments font en sorte qu’il est plus facile de s’affirmer, une fois cet âge atteint.

«L’affirmation repose sur les choix d’une personne et non d’un groupe. Par contre, l’âge devient un élément facilitateur. Nous ne sommes plus à l’emploi. Nous n’avons plus de collègues de travail. À la retraite, il y a une liberté sociale qui débute, ce que certains jeunes n’auront peut-être pas.»

Alain Lévesque souligne que c’est pour cette raison que certains jeunes LGBT feront le choix de devenir entrepreneur, pour être leur propre employeur.

Des craintes

Alain Lévesque souligne qu’on estime que la population LGBT représente environ 10 % de la population chez les aînés.

«La crainte de divulguer leur homosexualité, ou leur transidentité reste présente. Cette crainte s’explique par le fait que la majorité d’entre elles a été contrainte de se cacher pour éviter la prison, les thérapies de réorientation sexuelle, le rejet par leur famille, par leur communauté religieuse, ou par leur milieu de travail.»

L’Association AGL-LGBT véhicule le message du programme Pour que vieillir soit gai.

«Les traces du passé font en sorte que certains aînés LGBT appréhendent le vieillissement. La peur de se retrouver plus isolés, dans un environnement peu accueillant face à leur différence, peut être présente.»

Alain Lévesque travaille actuellement à la mise en place d’un atelier nommé La bientraitance dans la diversité.

Encore là, l’objectif est de faire changer les perceptions, en abordant les aspects positifs de la bientraitance et de la diversité.

À ce sujet, la Fondation Émergence a proposé la Charte de la bientraitance envers les personnes aînées lesbiennes, gaies, bisexuelles et trans.

Pas de discrimination

Au Centre intégré Universitaire du Saguenay-Lac-Saint-Jean, l’homosexualité chez les aînés en CHSLD, ou chez les patients qui ont besoin de soins à domicile, n’est pas mal perçue.

«Nous avons une ligne de pensée à ce sujet. Le CIUSSS ne fait pas de discrimination. Notre clientèle en CHSLD peut avoir une relation homosexuelle», explique Marc-Antoine Tremblay, conseiller en communication au CIUSSS du Saguenay-Lac-Saint-Jean.

Au lit

M. Tremblay mentionne que, bien que la clientèle en CHSLD soit âgée, les résidents peuvent avoir des rapports sexuels.

«C’est leur chambre. C’est leur vie privée. C'est leur maison. Ils ferment la porte et c'est tout. Nous n’avons pas d'objection, ni de règlement à ce sujet.»

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