S’il est une famille qui est intimement liée à l’histoire de Saint-Thomas-Didyme, ce sont bien les Darveau. Dans un tout nouveau livre qu’il fait paraître, Aldéi Darveau remonte sur les traces de son histoire familiale.
Dans La famille Darveau du Lac-Saint-Jean, de père en fils, Aldéi Darveau scrute l’histoire de sa famille sur la période allant de 1903 à 1998.
Et cette histoire n’est pas banale puisque le père d’Aldéi, Jean-Paul Darveau, figure importante du milieu, est disparu tragiquement dans un accident d’avion en 1973. Ce n’est qu’en 1998 que l’on retrouvera enfin le lieu de l’accident.
« Écrire cette histoire traînait dans ma tête depuis longtemps. Déjà, à mes premières années de travail dans ma carrière, j’y songeais. Je trouvais que c’était intrigant de parler de l’âge des pionniers, de la période où on a colonisé le nord du Lac-Saint-Jean. Et bien sûr, il y a aussi toute l’histoire entourant mon père qui a été très médiatisée », raconte Aldéi Darveau.
Récit
L’histoire des Darveau dans la région s’amorce en 1903 alors que Francis, François-Xavier de son vrai nom, s’installe dans le secteur de Roberval comme tailleur de pierre. Il y ouvrira d’ailleurs assez rapidement la carrière de granite rose de l’endroit et contribuera notamment à la taille des pierres de l’église de Saint-Prime.
Ce sont les inondations causées à Saint-Méthode à la suite de l’élévation du niveau du lac Saint-Jean par la mise en service du barrage d’Isle Maligne qui ont amené Francis Darveau à Saint-Thomas-Didyme.
« C’est peu connu, mais Saint-Thomas-Didyme, qui est née en 1925, a vu sa population tripler en peu de temps en raison des inondations de Saint-Méthode qui ont déplacé des populations. »
Jean-Paul Darveau, né en 1920, aura pour sa part une influence majeure dans la localité. Après avoir été jobber forestier dans les années 50, c’est lui qui fondera au cours des années 60 la scierie du village, aujourd’hui propriété de Produits forestiers Résolu.
Homme impliqué, sa disparition soudaine en 1973 crée tout un émoi. Un mystère qui mettra 25 ans à être résolu, lorsque des forestiers feront la découverte du lieu de l’écrasement de l’avion en 1998.
Le récit que fait Aldéi Darveau témoigne aussi de sa propre vision des choses et de son parcours.
Beaucoup d’information
Aldéi Darveau le concède d’emblée, il avait beaucoup plus de matériel sous la main que ce qu’il était en mesure de publier.
« Nous n’avions pas beaucoup d’archives familiales, mais j’ai trouvé beaucoup de matériel dans les Sociétés d’histoire, à Québec et à Chicoutimi. Dans mes recherches, je suis remonté jusqu’aux premiers colons partis de France, j’y ai aussi découvert deux Filles du roi. Mais ce sont des choses que je me suis gardées pour moi et pour remettre à mes petits-enfants. »
Le livre est publié par les éditions GID et est disponible en librairie et dans quelques points de vente.
