Dans une lettre adressée à l’archevêque du diocèse de Chicoutimi Mgr René Guay, des résidents de Saint-Prime dénoncent la décision de la Fabrique de vouloir construire un belvédère autour du clocher de l’église. Les opposants se demandent si ce projet évalué à 2,2M$ est réaliste.
Gervais Larouche, porte-parole du Comité de citoyens pour la contestation du belvédère de l’église fondé il y a deux mois, en a long sur le cœur. « Richard Perron l’économe de l’évêché nous a répondu que toute décision qui concerne des transformations d’un lieu de culte doit être autorisée par l’évêque qui a le dernier mot. »
Gervais Larouche affirme que le comité a reçu une lettre confirmant que l’évêque était informé de leur désaccord et qu’il en tiendrait compte si jamais la Fabrique de Saint-Prime décidait d’aller de l’avant.
Rappelons que le projet vise à construire une plate-forme autour du clocher et d’y faire monter les visiteurs afin d’observer les plaines agricoles et le lac Saint-Jean, mais aussi les propriétés à proximité.
« Les visiteurs pourraient sans problème avec leur cellulaire prendre en photo les cours arrière du voisinage. C’est une atteinte à l’intimité des résidents de ce secteur. »
Une décision le 29 octobre
Outre Gervais Larouche, trois autres personnes font partie du comité, soit Gilles Boily, Caroline Naud et Jean-Rock Grenier. « On désire sensibiliser la population d’ici le 29 octobre prochain, date à laquelle se tiendra une assemblée de la Fabrique. Nous avons appris que lors de cette rencontre, il y aurait un vote en secret sur ce projet. Il faut se rendre en grand nombre à cette réunion. »
Ce qui fait également rager le comité c’est l’utilisation prévue du montant de 200 000 $ recueillis au cours des dernières semaines pour éviter la vente du presbytère. « Au départ, cet argent devait servir à réparer le clocher de l’église. On nous a dit que ce n’était pas le cas. La Fabrique désire plutôt l’utiliser comme mise de fonds pour le projet de 2,2M$. »
Candidats à la mairie
Mercredi dernier les membres du Comité ont rencontré les trois candidats à la mairie. « On veut demeurer positif dans cette démarche. Nous leur avons soumis nos doléances tout en leur expliquant d’autres projets qui seraient plus ambitieux et viables en lieu et place du belvédère. »
Le clocher se trouve en très mauvais état et demande une réfection urgente. Pour preuve, les cloches ne sonnent plus, car la structure est à risque.
« Nous invitons également les citoyens et citoyennes de Saint-Prime à exprimer leurs idées ou leur désaccord au projet en s’adressant, à la municipalité pour que cette dernière ne délivre pas le permis nécessaire à la réalisation du belvédère », conclut Gervais Larouche.
