Un citoyen de Roberval en désespoir de cause demande l’aide des élus municipaux pour régler un problème de consommation de drogues, d’alcool et de comportements délinquants dans des logements de la rue Tremblay.

Propriétaire lui-même d’un logement de six appartements sur cette rue, Jacques Petitclerc déplore que depuis 2017 il se trouve des gens qui consomment de la drogue et créent du grabuge dans des appartements du bloc voisin du sien.

Selon ce qu’on lui a rapporté récemment, une dame aurait été jetée par la fenêtre d’un deuxième étage, où il y aurait eu intervention des policiers et ambulanciers.

« Si j’interviens aujourd’hui, c’est pour protéger mes locataires et le voisinage. Ils ont droit à la sécurité et à la jouissance paisible des lieux. Tout propriétaire est responsable des gens à qui il loue », a-t-il déclaré aux élus municipaux en faisant référence aux personnes intoxiquées.

« Moi-même, je reçois des plaintes de mes locataires. Les policiers viennent sur la rue régulièrement, plusieurs fois par semaine et par jour quelques fois. J’ai parlé aux policiers de la SQ. Mon sentiment est qu’ils ramassent les pots cassés, mais ne peuvent rien faire. Est-ce que comme communauté, c’est ce qu’on veut? Il y a des vols et du vandalisme sur notre rue, j’ai tout noté ça. Il va falloir que la situation se règle », a-t-il expliqué à la dernière séance ordinaire du conseil municipal.

Petitclerc dit s’adresser en dernier recours aux élus municipaux pour qu’ils fassent le nécessaire pour faire le ménage.

« Un de mes locataires a déménagé parce qu’il n’en pouvait plus. D’autres envisagent de faire de même. Il y a des conséquences à endurer ça. Ça se loue pas bien sur la rue Tremblay pourquoi ça se loue bien ailleurs? Il y a un réel potentiel de dangerosité ».

Le maire préoccupé

Le maire Sabin Côté a écouté religieusement les doléances du citoyen et s’est dit préoccupé par la situation.

Avant d’intervenir d’une façon ou d’une autre, il s’est engagé avec l’ensemble du conseil à faire des démarches, notamment en rencontrant les policiers.

Il veut s’assurer d’abord d’intervenir dans les champs de compétences municipales.

« C’est très sensible, très délicat comme dossier. On va intervenir sur deux plans, d’abord du côté de la sécurité publique qui est une compétence municipale, mais d’une certaine façon la SQ aussi par les quotes-parts des municipalités à la MRC qui sont leurs clientes. On va discuter avec eux pour voir comment eux ils perçoivent le problème. Il pourrait même y avoir une rencontre conjointe avec vous. L’autre volet qui est dans notre champ de compétence est le respect de la règlementation en urbanisme. On va regarder de ce côté-là aussi », assure le maire.