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Coopérative de solidarité Air du Lac-Saint-Jean : Du plomb dans l’aile

Janick Émond
Le 17 janvier 2020 — Modifié à 12 h 07 min le 17 janvier 2020
Par Janick Émond - Journaliste

Le projet de coopérative de solidarité Air du Lac-Saint-Jean ne lève pas suffisamment au goût du maire de Roberval, Sabin Côté. Les entreprises semblent réticentes à adhérer à ce projet pour implanter un service de desserte aérienne Alma-Roberval-Montréal.

« Ça n’embarque pas aussi vite que nous l’aurions souhaité. Il n’y a pas d’engouement. Les entreprises et les corporations semblent méfiantes face au projet. Elles semblent y croire plus ou moins, mais je ne désespère pas », commente le magistrat.

Le projet qui mijote depuis quelques mois a été lancé officiellement au début novembre.

L’objectif était de recruter le plus d’entreprises qui adhèrent à la coopérative sous forme de membre utilisateur, de soutien ou producteur. Or, selon le maire, seulement une dizaine d’entreprises se sont inscrites.

« Nous en avions une cinquantaine de ciblée, en plus des différentes organisations que nous avons sur le territoire. Les rencontres se poursuivent avec le démarcheur. C’est plus compliqué avec des organisations comme les ministères, le CIUSSS ou le conseil de bande de Mashteuiatsh, qui ne peuvent pas nous garantir un nombre de sièges par année. »

1000 billets

L’objectif de la coopérative est de vendre ou de réserver l’équivalent de 1 000 billets par année afin que le projet soit rentable.

Le service se modulerait selon les besoins des entreprises membres de la coopérative.

« Par exemple, si Produits forestiers Résolu me dit qu’il a besoin de 4 places par semaine le lundi, alors un vol sera disponible et nous pourrons vendre les places restantes dans l’avion à d’autres entreprises ou à la population. Le service aura beaucoup de souplesse pour s’adapter au besoin, mais il faut que les entreprises deviennent membre de la coopérative. C’est pour et par la communauté ce service. »

Le prix à payer pour le billet devra aussi être relativement bas pour convaincre les gens de choisir cette alternative. On vise un prix autour de 500 $. Des aides financières des gouvernements sont également attendues.

Revoir la formule

Le maire Côté pense qu’il faudra peut-être revoir le processus de démarchage. « Comme il est fait par un spécialiste de Montréal, on dirait que les entreprises se sentent moins concernées. Je crois qu’il faudra revoir notre stratégie et aussi que de grandes entreprises comme Rio Tinto et Résolu donnent un signal en devant membre. »

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