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Couvent des Ursulines : de moins en moins de solutions

Le 30 juin 2016 — Modifié à 00 h 00 min le 30 juin 2016
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PATRIMOINE. Alors qu’une série de photos défilait sur un écran géant, dans la salle de l’Auditorium Fernand-Bilodeau de la Cité étudiante on pouvait entendre les gens murmurer : « Ça pas de bon sens! », « C’est terrible! » ou « Ce n’est pas croyable! ». À ce moment, les 60 personnes présentes découvraient l’état du Couvent des Ursulines de Roberval. Le maire de Roberval, Guy Larouche, avait convié la population afin de faire un bilan.

L’avenir du Couvent des Ursulines, bâtiment implanté dans le centre-ville de Roberval, divise la population. Malgré plusieurs tentatives, afin de dénicher un projet et des promoteurs intéressés, rien n’a bougé dans ce dossier.

« Je veux faire l’état de la situation. Nous avons formé un comité, il y a deux ans et demi. Nous avons eu plusieurs réflexions. Je ne veux pas qu’une décision soit prise immédiatement. Mais, il faut que la population voit l’ampleur de la situation et le travail réalisé. C’est ainsi, ensemble, que nous pourrons prendre une décision éclairée quant à l’avenir de ce bâtiment », explique le maire.

Le comité a fait l’étude de plusieurs scénarios, mais aucun ne s’est avéré viable. Le bâtiment d’une superficie de 40 000 pieds carrés coûte annuellement 40 000$ à la Ville de Roberval qui réalise les travaux d’entretien minimal. Les coûts nécessaires afin de remettre à niveau le bâtiment s’élevaient en février 2014 à 11 550 000$.

Lors de cette soirée d’informations, la majorité des gens qui ont pris la parole ont démontré qu’il souhaitait conserver le bâtiment, ou du moins la coquille de ce dernier.

Parmi les scénarios évalués par la Ville le de Roberval, il y a la location, la démolition évaluée à environ un demi-million de dollars si le bâtiment contient de l’amiante, mais également à la transformation du bâtiment en ruine. Cette possibilité a semblé plaire à plusieurs participants.

« Des gens partent en voyage afin de visiter des ruines. Le procédé de « ruinification » vise à dépouiller le bâtiment de ses fenêtres et de le vider de son intérieur. On se retrouve alors avec une coquille vide où les gens peuvent circuler. Dans notre cas, nous pourrons garder quelques parties et avoir une fenêtre différente sur le lac. Il y a du potentiel. C’est une possibilité récente. Nous n’avons pas encore tout analysé. Il nous est donc impossible de chiffrer les coûts », souligne le maire.

Durant plus de 30 minutes, le maire a écouté et a répondu aux questions des citoyens. Celui-ci tenait à cette rencontre, car la Ville a épuisé les possibilités à court terme quant à l’avenir du bâtiment.

« Nous avons ressorti toutes les idées possibles. Nous avons recherché partout afin de trouver des solutions. Par contre, nous avions le même consensus : la décision reviendra à la population. Il faut être réaliste et regarder la capacité financière de la Ville. Nous sommes seulement 10 000. Nous n’avons pas les capacités financières de Saguenay, Québec ou Montréal. Par contre, avant de prendre une décision qui ne nous permet pas de faire un retour en arrière, il était dans notre obligation de faire cette mise au point avec les citoyens », explique le maire.

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