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Culture de foin : une autre année de misère en vue

Serge Tremblay
Le 28 juin 2019 — Modifié à 13 h 26 min le 28 juin 2019
Par Serge Tremblay - Rédacteur en chef

Tout laisse croire que la culture de foin sera encore très difficile cette année au Saguenay-Lac-Saint-Jean. À un tel point que les producteurs qui font généralement trois fauches devront peut-être se contenter de deux, selon le président régional de l’UPA, Mario Théberge.

« Par rapport à une année normale, on est au moins 2 ou 3 semaines en retard. En temps normal on devrait commencer la première fauche la semaine prochaine (NDLR : il y a deux semaines), mais ça ira plutôt en juillet. À ce rythme-là, ça nous mène tard à l’automne pour une 3e fauche et c’est si on vraiment un bel automne. »

Avec un délai de 6 à 7 semaines entre chaque coupe, une hypothétique troisième fauche aurait lien en octobre, où les conditions d’ensoleillement sont nettement moins favorables.

Les producteurs se retrouvent malheureusement en terrain connu. La sécheresse qui avait sévi l’année dernière avait sévèrement affecté les productions de foin. Le phénomène n’est pas le même cette année, on parle plutôt d’un retard, mais le résultat sera semblable.

« Être tardif comme ça, je n’ai pas vu ça. J’ai eu l’occasion de voyager entre Normandin et Jonquière et je regarde les champs, c’est court, court, court. Avec seulement deux coupes, même si c’était de bonnes coupes, on va manquer de volume. »

Réserves à sec

D’ailleurs, les réserves des producteurs sont déjà à sec, affirme Mario Théberge. En situation de forte demande, le prix du foin sera encore une fois élevé. Un fardeau supplémentaire à supporter pour les fermes.

« La rareté de foin ne semble pas unique à chez nous. Je regarde ailleurs au Québec et c’est aussi court dans les champs. C’est une situation inquiétante et ça annonce un été où les producteurs devront jouer de solidarité. »

Financière agricole

Au cours des prochaines semaines, Mario Théberge entend solliciter la Financière agricole afin de voir comment pourront s’articuler les programmes d’aide. Il s’interroge notamment sur ce qui se passera si un producteur assuré pour 3 fauches ne la fait pas.

« Ce n’est pas de notre faute s’il n’y a pas de foin à couper. C’est une situation assez unique et il faut s’informer. »

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