Il y a cinq ans, 24 partenaires de la MRC du Domaine-du-Roy, que ce soit des municipalités, organismes ou organisations, ont apposé leur signature à la charte d’engagement territorial qui officialisait la mise en œuvre de la vision stratégique de développement. Quelque 120 personnes se sont réunies afin de dresser le bilan des bons coups, mais aussi des moins bons.

« On s’est donné le défi ambitieux d’être la MRC la plus dynamique et attrayante. Bien sûr, il y a eu les crises économique et forestière qui n’ont pas été faciles. Cela laissera des traces, mais il faut trouver des solutions. Il existe des moyens de se distinguer dans plusieurs domaines comme le tourisme ou encore l’agriculture », lance d’entrée de jeu le préfet de la MRC du Domaine-du-Roy, Bernard Généreux.

L’occasion est idéale afin de se tourner vers l’avenir. C’est ainsi que cinq experts, provenant de chacun des secteurs, se sont prononcés sur les enjeux et perspectives de développement. Dany Bouchard, directeur du Village historique de Val-Jalbert, Denis Brassard, directeur de la Fromagerie Perron, Jacques Girard, directeur de Produits forestiers Lamco, Patrick Girard, chef au CSSS Domaine-du-Roy et Jean-Guy Lamothe, ancien directeur général adjoint au CSSS Domaine-du-Roy ont eu la chance de donner leur opinion.

Voici quelques citations qui sortent du lot :

- « Nous sommes à un moment névralgique au niveau de la migration. Il faut aller chercher des jeunes familles de l’extérieur pour revenir en région. Mais, elles ne viendront pas automatiquement. De bonnes possibilités, il y en a partout au Québec », mentionne Patrick Girard.

- « Comment se fait-il que le secteur agroalimentaire est en baisse alors qu’on est maintenant sept milliards sur la planète? Je recherche aussi une main-d’œuvre pas nécessairement formée, mais prête à travailler. […] Les coûts de production représentent toujours un défi », explique Denis Brassard.

- « L’innovation en forêt, c’est une question de survie. Il y a des produits stables, mais d’autres qui sont en décroissance. Les produits de chimie fine, qui ont une forte valeur ajoutée, sont absents de la région. Je souhaite que l’on produise et que l’on consomme d’abord en région. […] Mais, il n’y a pas de capital de démarrage pour les entreprises forestières et le taux d’intérêt est très élevé pour les fonds de capital de risque », soutient Jacques Girard.

- « La région est bien positionné au niveau du tourisme. La clientèle recherche des produits de qualité et distinctifs. Mais, c’est un combat de tous les jours. Il faut avoir une vision collective, c’est le défi des prochaines années », affirme Dany Bouchard.

- « Il faut relancer le chantier gouvernance et maximiser la synergie. Mais il est parfois difficile d’innover et de mener les projets à bon terme. Il faut bien gérer les richesses publiques », constate Jean-Guy Lamothe.

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