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De toute évidence, le BAPE devra élargir le débat

Le 08 septembre 2016 — Modifié à 00 h 00 min le 08 septembre 2016
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CONFRONTATION. À la lumière des interventions, commentaires et questions, de toute évidence, le Bureau d'audiences publiques en environnement devra élargir le débat bien au-delà du simple Programme de stabilisation des berges comme le propose Rio Tinto Alcan pour le renouvellement du décret, pour les 10 prochaines années.

Quelque 235 personnes ont participé hier soir à Alma à la 2e séance d'information sur le Programme de stabilisation des berges du lac Saint-Jean 2017-2026, proposé par Rio Tinto Alcan.

Après les présentations du mandat du BAPE et de la mise en contexte réalisée par l'équipe des berges de RTA sur son futur programme et l'étude d'impact préalable à l'obtention du renouvellement du décret, le public a eu droit à la période de question qui a vite démontré la multitude de sujets que les gens veulent aborder dans le cadre de futures audiences publiques qui, de toute évidence, les gens souhaitent afin de bien encadrer le débat.

Notamment, André Paradis, préfet de la MRC Lac-Saint-Jean-Est, président du Comité de suivi de la gestion durable du lac Saint-Jean et porte-parole du Comité des parties prenantes de la gestion durable du lac Saint-Jean, est venu camper les discussions.

« Le consensus sur le scénario de gestion du lac Saint-Jean du milieu repose sur le vécu et l'expérience des citoyens vis-à-vis un patrimoine collectif. Une fois de plus, le milieu s'attend à ce que les audiences publiques portent sur une gestion durable du lac Saint-Jean et non uniquement sur un programme de stabilisation des berges, comme ce fut le cas par le passé », a-t-il clairement mentionné aux représentants du BAPE et du comité des berges de RTA.

Interrogations du milieu

Tout au long de la soirée, Jean Pedneault, directeur du programme de stabilisation des berges de RTA a essuyé un tir nourri de questions sur différents paramètres entourant le renouvellement du décret du PSBLSJ. Il a esquissé quelques questions, répondu à la majorité, mais s'est refusé à s'engager sur certains enjeux que le public juge importants en 2016.

Notamment, le Comité du suivi de la gestion durable du lac Saint-Jean, formé des élus des trois MRC du lac Saint-Jean et ceux de la Première Nation, s'est engagé à porter le consensus sur un nouveau mode de gestion durable du lac, obtenu auprès du milieu représenté par plus de 150 organismes regroupés autour d'une table de concertation de 24 délégués.

« Le consensus social fait place à l'unanimité: les représentants du milieu sont unanimement en faveur d'une gestion durable et collective du lac Saint-Jean », lance André Paradis.

Les revendications du comité rejoignent d'ailleurs largement celles des simple citoyens venus exprimés leurs craintes.

Notamment, le Comité de suivi se demande si RTA va tenir compte du scénario unanime de gestion qu'ils ont proposé (RTA est toujours en train de l'étudier); la remise en question des droits et responsabilités de RTA qui veut maintenir une gestion privée d'une ressource qui est pourtant collective; l'instauration d'une gouvernance démocratique et collective de la gestion du lac au lieu que RTA soit à la fois juge et partie; l'établissement de vrais critères de développement durable pour cesser l'artificialisation des berges et finalement, définir un meilleur équilibre dans la mise en valeur des potentiels du lac.

De toute évidence, les audiences publiques à venir risquent de voir le débat s'élargir de lui-même et tant le BAPE que RTA devront se préparer à y faire face car les gens attendent des réponses concrètes, pas juste des solutions pour contrer la simple érosion des berges.

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