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Des souvenirs ravivés

Louis Potvin
Le 07 février 2020 — Modifié à 11 h 08 min le 07 février 2020
Par Louis Potvin - Rédacteur en chef

Avec la démolition du Claire-Fontaine, c’est tout un pan de l’histoire de Roberval qui refait surface. Nombreux sont ceux qui se sont remémorés l’époque où l’hôpital psychiatrique Saint-Élisabeth hébergeait plus de 800 patients et employait 350 personnes.

C’est en 1947 que débute la construction de l’imposant bâtiment qui devait servir d’école pour les garçons. Après des retards dus à des dépassements de coûts, l’édifice est terminé en 1952. On y retrouve une chapelle, un imposant gymnase, un auditorium, 750 lits et même une piscine creusée.

C’est à ce moment que l’hôpital Saint-Élisabeth voit le jour afin d’y accueillir toutes les personnes souffrant d’un handicap mental au Saguenay-Lac-Saint-Jean.

Ambiance lugubre

« Quand tu y entrais pour la première fois, c’était intimidant. Il y avait beaucoup de monde dans chaque département. Il y avait des cris et des crises. Tu te sentais petit dans tes culottes », se remémore le vice-président régional de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS), Gaston Langevin.

Il a commencé à y travailler comme étudiant en 1979. Ses deux parents y travaillent, comme plusieurs Robervalois, à l’époque.

« J’ai appris sur le tas, c’était comme ça à l’époque. J’ai commencé par laver la vaisselle pour gravir les échelons et devenir intervenant.  À l’époque, ils étaient entre 50 et 60 par unités. Quand il y avait des crises, il fallait intervenir physiquement. Il y avait des cellules d’isolement et puis au cours des années, la médication et les interventions ont évolué pour mieux répondre à leur besoin. »

Orphelins de Duplessis

Gaston Langevin rappelle que parmi les patients se trouvaient des Orphelins de Duplessis qui n’avaient plus d’endroit approprié pour être hébergés. Un environnement qui était loin d’être l’idéal pour leur condition.

« Il y avait aussi un département de courte durée pour les gens de l’extérieur qui avaient besoin de soins. Ce département a été déménagé plus tard à l’Hôtel-Dieu. »

C’est par la suite, à la fin des années 80, que s’est amorcée la désinstitutionalisation pour créer des résidences mieux adaptées et rapprocher les gens de leur milieu. Une décision qui a une grande importance sur les emplois à Roberval.

« Il a fallu travailler fort pour maintenir le Claire-Fontaine pour y abriter le siège social du Centre de réadaptation en déficience intellectuelle. »

Chercher des solutions

Pendant plusieurs années, de nouvelles vocations ont été cherchées pour tenter de garder le bâtiment. Finalement, la décision de le démolir est survenue.

Selon les informations obtenues par l’Étoile du Lac, une Maison des aînés pourrait être construite sur le terrain. Un investissement de 20 M$.

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