Trouver une place en garderie est rarement chose simple. Une mère de famille de Saint-Prime, Marie-Chantale Laprise, a vécu personnellement l’expérience en se butant à chacune de ses tentatives à un manque de places tant en CPE qu’en garde familiale ou autres services privés.
Heureusement dans son cas, elle a finalement trouvé une place dans sa municipalité, tout juste avant la rentrée des classes, elle qui est enseignante avec un bébé de 20 mois.
Marie-Chantale Laprise s’inquiète pour toutes ces familles, ces mères qui n’ont pas la chance d’avoir pu dénicher une place en garderie.
« J’ai fait et je pèse mes mots, une soixantaine de garderies en milieu familial, en CPE, des garderies privées tant à Saint-Prime qu’à Saint-Félicien et Roberval. Les listes d’attente sont longues. Il manque un nombre effarant de places pour nos enfants en garderie », déplore-t-elle.
Elle connaît un cas où une dame a dû patienter plus de trois ans avant d’avoir une place.
« Ça n’a vraiment aucun sens. Plusieurs garderies ont dû fermer leurs portes et ça continue. C’est vraiment compliqué de trouver une place. Il faudrait que le gouvernement change les règles pour favoriser la viabilité des garderies et ouvrir un plus grand nombre de places », estime-t-elle.
Inquiétant
Elle croit comprendre en discutant avec des propriétaires de services de garde en milieu familial privé que des dispositions de la nouvelle Loi 143 fragilisent davantage leur survie.
La Primoise a même envisagé à ouvrir sa propre garderie, quitte à laisser son emploi qu’elle adore.
« Je n’avais plus d’issu, jusqu’à ces derniers jours où j’ai eu une chance extraordinaire en trouvant une place. Tout le monde n’a pas cette chance. »
Elle souligne qu’à tous les jours des mamans cherchent désespérément une place en garderie.
Trouver des solutions
Marie-Chantale Laprise en a glissé un mot à son maire Lucien Boivin qui est aussi préfet de la MRC Domaine-du-Roy. Elle dit avoir eu une bonne écoute de celui-ci et espère qu’il sensibilisera les autres élus à l’urgence de créer de nouvelles places dans le milieu.
Au Regroupement des centres de la petite enfance du Saguenay-Lac-Saint-Jean, on reconnait le nombre insuffisant pour répondre à la demande des parents qui ont besoin d’une place en garderie.
Le manque de places se fait davantage sentir chez les bébés de 18 mois et mois ou dans ces âges-là.
