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Embauche de travailleurs étrangers un processus très long

Louis Potvin
Le 07 février 2020 — Modifié à 11 h 15 min le 07 février 2020
Par Louis Potvin - Rédacteur en chef

Les démarches sont longues, complexes et onéreuses pour embaucher un employé provenant de l’étranger. C’est l’expérience vécue par Desco de Chambord qui intègre cette semaine un soudeur venant de la France.

« On n’a pas le choix de se tourner vers cette solution pour tenter de combler nos besoins de main-d’oeuvre. Pour bien faire, j’aurais besoin de dix personnes de plus. Mais pour cette expérience, nous voulions attendre de voir les résultats avant d’en embaucher d’autres », témoigne le directeur général, Rémi Harvey.

Quand il a acheté l’entreprise, il y a 5 ans avec deux autres partenaires Pierre-Luc Martel et Jean Bouchard, il était loin de penser que ses maux de tête seraient causés par le manque de personnel.

« On a accepté l’invitation du CLD de participer à une mission en France. J’ai eu 80 CV et j’en ai passé 26 en entrevue. Les gens sont qualifiés et veulent quitter la France, car les conditions économiques et politiques sont difficiles. »

Michel Audard a donc décidé de déménager avec sa conjointe et ses deux enfants pour vivre une nouvelle vie.

« On pensait que ça irait plus vite que ça, sincèrement. Il y a beaucoup de paperasse administrative et c’est assez lent au niveau gouvernemental. On a eu une personne qui a travaillé pas mal d’heures pour régler le dossier. Ç’a prit 13 mois! On peut facilement évaluer à 25 000 $ les frais que ç’a engendrés. Il faut donc avoir confiance que ça va rapporter. »

Rémi Harvey se donne 6 mois pour voir si Michel Audard va faire l’affaire. Bien que la barrière de la langue ne s’applique pas, ce sont les expressions et surtout l’adaptation au système impérial plutôt que métrique qui demandera du temps.

« Si ça se passe bien, on va essayer d’en embaucher d’autres. Nous sommes en discussions avec d’autres candidats. »

Michel et l’entreprise ont signé un contrat de trois ans qui les lient l’un à l’autre. Ultimement, si tout se passe bien, Michel pourra demander sa citoyenneté canadienne et poursuivre son travail.

1 M$ de perte de contrats

Rémi Harvey estime à 1M$ le montant des contrats perdu au cours de la dernière année.

« Je suis obligé de refuser des jobs à cause du manque de main-d’œuvre. Je me consacre sur mes clients principaux qui sont Norbord pour le redémarrage de l’usine de Chambord et les papetières de Résolu autour du Lac-Saint-Jean. »

L’entreprise compte 65 employés et 75 % du travail se fait dans les usines pour des travaux de maintenance. Le 25 % qui reste est pour la fabrication de pièces et d’équipements à l’atelier de Chambord.

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