LAC-SAINT-JEAN. Les 14, 15, 16 et 17 mai 2014, la division Énergie Électrique de Rio Tinto Alcan était sur les dents avec des précipitations annoncées de quelque 84 mm de pluie alors que la pointe de crue n'était même pas encore intervenue. Il en a résulté une crue historique de près de 11 000 mètres/cube/seconde, du jamais vu depuis 1947. Les responsables de la gestion ont analysé le phénomène pour en tirer des leçons, dont la création d'un comité de coordination de la crue.

Dans un entretien accordé au Journal Le Lac-St-Jean, Jean-François Gauthier, directeur d'Énergie Électrique, a profité du premier anniversaire de cet événement historique pour faire le point sur les choses qui ont changé depuis cette date au sein de la division.

« Dame Nature a heureusement été de notre bord cette fois-là et les précipitations qui se sont matérialisées ont été plus basses que prévues. On s'est retrouvé avec un niveau du lac de l'ordre de quelque 16,57 pieds dans la pointe de crue », rappelle Jean-François Gauthier.

Toutes les équipes avaient alors été mobilisées et la compagnie avait utilisé l'ensemble de ses déversoirs pour éviter des inondations.

Analyse

Les précipitations ayant été moins fortes que prévues, les conséquences sur le lac ont été amoindries.

« Cela nous a cependant permis de tirer plusieurs apprentissages et de voir à quel point c'était important d'améliorer nos façon de faire de façon plus efficace. Également, avec la Sécurité civile, on a constaté que l'on avait avantage à travailler plus étroitement et de bien comprendre leurs outils à eux et de voir nos outils à nous et s'il n'y aurait pas des synergies que l'on pourrait faire pour être plus efficaces ensemble advenant le cas où se reproduise une crue semblable ou plus importante. On a mis une table commune Sécurité civile et Rio Tinto Alcan pour évaluer avec une nouvelle méthode différents profils de lac selon les élévations et déterminer les différents impacts autour du lac Saint-Jean », explique le directeur d'Énergie Électrique.

Donc, en fonction des données fournies par RTA, la Sécurité civile est mieux en mesure de prévoir où elle devra intervenir et aviser les municipalités concernées en conséquence.

La création du Centre de coordination de la crue fait également en sorte que les gens se rencontrent quotidiennement et planifient tous les éléments: un coordonnateur de crue, les hydrologues, les communications, les équipes civiles, la sécurité des barrages; tous ces gens font le point à tous les jours pour un meilleur suivi préventif des événements.

Il y a également un lien avec la Sécurité civile pour le transfert des informations sur le déroulement de la crue.

« On a renforcé l'échange d'informations, on est beaucoup mieux outillés pour fournir l'information et à l'interne, on a amélioré notre niveau de coordination pour être capable d'être plus proactif advenant un changement des prévisions météo », de conclure Jean-François Gauthier.—