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Fournitures de plomberie de plus en plus rares et coûteuses

Yohann Harvey Simard
Le 06 octobre 2021 — Modifié à 21 h 28 min le 06 octobre 2021
Par Yohann Harvey Simard - Journaliste de l'Initiative de journalisme local

Ceux qui pensaient bientôt rénover leur salle de bain ne sont pas au bout de leur peine. Si le prix de bois est retourné à la normale, les fournitures de plomberie, elles, se font rares, très rares.

Depuis le début de la pandémie, les stocks de douches, de toilettes, de pièces de tuyauterie, etc. se sont graduellement écoulés. Le problème est que les détaillants n’arrivent pas à les renouveler. Jusqu’à nouvel ordre, il faudra soit se contenter de ce qu’il y a déjà en magasin, soit s’armer de patience pour rénover sa salle de bain.

« Tout ce qui est fait à base de pétrole ou de résine, que ce soit de la tuyauterie en PVC, en ABS ou des produits en acrylique, c’est très long à avoir. On n’a plus rien », indique Gervais Pearson, propriétaire de Plomberie Roy à Alma.

« Pour les douches, c’est impossible. Si tu n’en as pas en stock, tu n’en trouveras pas nulle part », renchérit Patrick Gaudreault, propriétaire de Plomberie R. Morris à Saint-Félicien et Dolbeau-Mistassini.

Il demeure possible de passer des commandes, pour lesquelles il faudra toutefois attendre jusqu’à trois mois selon les items en question.

Flambée des prix

Comme le veut le dicton, la rareté fait la valeur. Et c’est d’autant plus vrai depuis l’arrivée de la COVID-19. Tous les trois mois, les détaillants en plomberie ont subi des augmentations de prix allant de 10 à 15%, selon Patrick Gaudreault.

Ces hausses successives n’ont d’ailleurs pas tardé à se refléter dans les prix en magasin. Actuellement, les consommateurs doivent s’attendre à payer leur douche ou leur bain jusqu’à 30% plus cher, ce qui équivaut souvent à plusieurs centaines de dollars, rapporte Julie Hudon, conseillère aux vente et designer chez Plomberie Roy à Alma.

Pénurie de conteneurs en Chine

Ce n’est pas sans raison que le coût des produits et matériaux a augmenté à ce point. Importés de Chine pour la plupart, leur transport est devenu beaucoup plus dispendieux.

« En moyenne, un conteneur qui coûtait 3 000$ à faire venir va en coûter 28 000$ », affirme Julie Hudon.

Pour cause, Patrick Gaudreault explique que la Chine n’a plus suffisamment de conteneurs pour subvenir à la demande.

« Avant, après avoir été vidés, les containers retournaient en Chine. Mais là, avec la pénurie du bois pis tout ça, les gens préfèrent les garder ou les acheter pour les utiliser en construction. »

 

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