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Frédéric Dion en mode survie au Lac Mistassini

Le 14 janvier 2014 — Modifié à 00 h 00 min le 14 janvier 2014
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COLLABORATION SPÉCIALE : JOURNAL MÉTRO

Par Mathias Marchal

Un jeune Québécois tentera de survivre quatre jours dans le bois en ne mangeant que de la neige.

Que faites-vous le week-end prochain? L’aventurier et conférencier québécois Frédéric Dion, lui, a prévu de se faire lâcher en hélicoptère en pleine nature, à plus de 300 km au nord-ouest du Lac-Saint-Jean. Il veut ainsi tester certaines techniques de survie en hiver, perdu dans le bois, avec comme seule compagne, sa chienne Nanook.

Lorsque l’hélicoptère le lâchera jeudi aux abords du lac Mistassini, près de la Baie-James, il n’aura même pas l’indispensable, soit un couteau, un briquet et un sifflet. «En prévision de la prochaine aventure que je prépare (Kuujjuaq–Baie-Comeau en ski, avec sa chienne) je veux notamment voir combien de temps je peux tenir si je perds mon équipement», indique le jeune homme.

Certains disent que manger de la neige accentue les risques d’hypothermie. «Moi j’avance l’idée qu’en mangeant de la neige pendant que je m’active à construire un quinzy pour m’abriter, cela m’évitera de suer», précise M. Dion. Car comme dit l’expert en survie Les Troud: «Tu sues, tu meurs».

La transpiration est un des ennemis de la personne perdue dans le bois en hiver. Car si elle mouille ses vêtements, il sera quasiment impossible de les sécher. Lors des conférences de motivation de Frédéric Dion, on voit notamment des images de ses aventures où il tient à l’horizontale un pantalon devenu dur comme de la brique.

Frédéric Dion sera donc particulièrement vigilant pendant les trois heures nécessaires à la construction de son quinzy. «C’est une sorte d’igloo qui nécessite d’empiler de la neige tassée sur 6 pieds de haut et 10 pieds de diamètre. Ensuite tu creuses l’intérieur en t’assurant que le plancher est plus haut que la porte pour emprisonner l’air chaud.

Durant ses quatre jours d’aventure, il prévoit aussi tenter de se construire des raquettes avec des branches reliées entre elles par des morceaux de son foulard scout. Un gourdin pourrait aussi s’avérer utile, s’il croise des loups, car sa chienne Nanook, son téléphone satellite ou sa balise de détresse pourraient bien alors être superflus. Pas de quoi rassurer son assureur et ses deux petites filles de 2 et 5 ans!

Mais comme dit Frédéric Dion, «on a tous en nous des défis ou des projets qu’on laisse tomber à cause du petit diable sur notre épaule qui nous dit que ça ne marchera pas. Pour les surmonter il faut vaincre ses doutes et ses pensées négatives en déconstruisant ses objectifs trop lointains en de petits objectifs réalisables qui mèneront à l’objectif final».

http://www.fredericdion.com/

Critique de l’émission Man vs Wild (Seul contre la nature)

L’émission Man vs Wild relate les aventures de l’animateur Bear Grylls, qui se retrouve volontairement dans un environnement sauvage. Son objectif principal est de retrouver la civilisation dans un délai d’environ une semaine en faisant appel à des techniques de survie en milieu hostile.

Frédéric Dion estime toutefois que plusieurs actions posées dans la série télé Man vs Wild sont à éviter.

En mode survie, il faut éviter de grimper, sauter, courir ou nager pour éviter de se blesser, rappelle-t-il. Car, comme le dit la devise arabe: «L’homme pressé est déjà mort».

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