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Gaston Blackburn toujours branché sur la politique

Yohann Harvey Simard
Le 20 mars 2021 — Modifié à 22 h 33 min le 20 mars 2021
Par Yohann Harvey Simard - Journaliste de l'Initiative de journalisme local

À 79 ans, Gaston Blackburn, n’a pas le temps de s’ennuyer. L’homme d’affaires robervalois, qui a aussi été politicien dans une autre vie, est toujours aussi passionné.

Il n’est peut-être plus sous les feux de la rampe comme à l’époque où il dirigeait des ministères au gouvernement du Québec, mais il a toujours cette étincelle dans l’œil qui fait qu’il apprécie et savoure chaque moment de la vie.

Homme d’affaires avant tout, Gaston Blackburn a adoré son expérience de la vie politique. Une des grandes étapes de sa vie a été  son élection en juin 1988, lors d’une partielle, à la suite du départ de Michel Gauthier.

« Son départ a pesé dans la balance pour me lancer en politique. J’ai remporté la convention du PLQ en affrontant Céline Muirhead, Paulo Spence et Jean Girard. Je me suis donné à fond dans cette course et j’ai frappé à peu près à toutes les portes, rencontré les gens à la grandeur du comté. Ensuite, j’ai gagné ma première campagne électorale avec une forte majorité, contre deux autres candidats ».

Partir au bon moment

Gaston Blackburn s’est fait réélire et est devenu ministre délégué sous plusieurs ministères, adjoint parlementaire du premier ministre et ministre du Loisir, de la Chasse et de la Pêche, sous Robert Bourassa. Il se remémore avec chaleur son soutien indéfectible.

« Ce que j’ai aimé le plus de la politique et surtout lorsqu’on est au pouvoir, c’est justement d’avoir tous les outils pour aider les gens de son comté, pour mener à bon port des dossiers qui changent la vie des gens pour le mieux, grâce notamment à des investissements qui contribuent à la prospérité économique ».

Gaston Blackburn dit avoir eu le privilège de pouvoir choisir le moment de son entrée, en 1988, et le moment de sa sortie en politique, en 1994.

« J’ai été vraiment passionné par ma vie politique. Je suis ensuite revenu au monde des affaires. J’étais prêt mentalement, j’estimais avoir fait le tour du jardin comme politicien. C’est une expérience que je n’oublierais jamais ».

Issu d’une famille d’épiciers, il a été propriétaire à une certaine époque de sept marchés d’alimentation, à Roberval, Saint-Félicien, Métabetchouan et Chicoutimi. Aujourd’hui propriétaire de résidences pour personnes âgées L’Émeraude de Roberval et des Habitations du Carrefour à Saint-Félicien, depuis près de 30 ans, Gaston Blackburn continue d’avoir des projets.

Histoire de pêche et l’économie de Roberval

Gaston Blackburn suit encore avec grand intérêt l’actualité économique et politique. Il sait aussi se divertir et la pêche est l’une de ses activités préférées.

Il faut l’entendre raconter ses histoires de pêche, et surtout celle qui remonte à 1986 où il a sorti un saumon atlantique de 30 livres des eaux de la rivière Sainte-Marguerite. On se croirait avec lui en train de capturer son monstre marin.

D’ailleurs, le spécimen naturalisé est bien en vue accroché au mur de son bureau. Il est impressionnant, il faut le reconnaître.

Fils du Saguenay, fils adopté du Lac-Saint-Jean, il est devenu depuis longtemps un Robervalois dans le plus profond de son cœur.

« Je me suis toujours très impliqué dans ma communauté, avec les clubs, les associations, les gens d’affaires, lors d’événements, de campagnes de financement. Les Robervalois sont des gens généreux et solidaires. Ce sont ces gens-là qui m’ont encouragé avec mes diverses entreprises. Et puis, on vit sur le bord du lac Saint-Jean, c’est extraordinaire ».

D’abord ville de services, Roberval connait tout de même un regain économique, croit Gaston Blackburn, avec la nouvelle prison et maintenant l’agrandissement du palais de justice. Il croit aussi que la réouverture de l’usine de Chambord va grandement aider l’économie.

« Il faut aussi travailler au développement commercial où c’est présentement plus difficile ».

Santé et économie

Gaston Blackburn a eu des problèmes de santé, il y a deux ans, souffrant de fibrillation auriculaire, une forme d’irrégularité du rythme cardiaque. Avec la médication, tout est maintenant sous contrôle.

« La santé, c’est tellement important. On le voit plus que jamais avec la pandémie. Mais les vaccins sont arrivés et ça donne beaucoup d’espoir. Le plus difficile avec la COVID-19, c’est de ne pas pouvoir visiter nos proches, nos enfants et nos petits-enfants. Mon fils Maxime est mon voisin immédiat et il a trois adolescents. Ils sont juste à côté, mais on doit garder nos distances. On communique par Facetime avec notre monde, en attendant ».

D’ailleurs, Gaston Blackburn devait recevoir son vaccin contre la COVID ce 16 mars.

« J’ai été chanceux dans la vie, même si ce n’est pas toujours facile. J’ai rencontré des bonnes personnes sur mon chemin qui m’ont fait grandir. Et j’ai une famille extraordinaire, dont je suis très fier ».

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