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Harmonisation de la taxe scolaire, 7 M$ en moins pour la Commission scolaire du Pays-des-Bleuets

Louis Potvin
Le 30 novembre 2018 — Modifié à 13 h 48 min le 30 novembre 2018
Par Louis Potvin - Rédacteur en chef

La Commission scolaire du Pays-des-Bleuets (CSPB) va perdre 7 M$ par année avec l’uniformisation de la taxe scolaire à 10 cents du 100$ d’évaluation, comme le prévoit le gouvernement de la CAQ.

Le taux de taxation actuel à la CSPB est de 31 cents du 100 $ d’évaluation. Ce qui génère des revenus de 10 M$. Pour un compte de taxe scolaire qui était de 400$ actuellement, l’économie pour le propriétaire sera de l’ordre de 270$, avec la réduction de 21 cents.

Bien que le gouvernement de François Legault ait indiqué que les commissions scolaires seraient compensées par ces pertes de revenus évaluées à 700 M$ à la grandeur de la province, la présidente de la CSPB, Brigitte Gagné, affiche quelques craintes.

«Oui, ça représente un beau cadeau pour les propriétaires. Par contre, le gouvernement devra trouver l’argent ailleurs. Au lieu que ce soit les mieux nantis qui payent par l’entremise de la taxe, c’est l’ensemble des payeurs de taxes qui vont débourser. Donc, ça va toucher la classe moyenne», fait-elle valoir.

Compression future?

La présidente se demande ce qui adviendra si le gouvernement décide dans le futur d’effecteur des compressions en éducation.

«On l’a vu, on n’est pas à l’abri de ça. La taxe scolaire nous permettait d’avoir une marge de manœuvre et d’investir dans les écoles quand il y avait des coupures. On ne l’aura plus avec ce projet de Loi.»

Les 10 M$ provenant de la taxe scolaire se retrouvent dans un budget spécial de la CSPB qui sert principalement au financement des écoles.

En effet, 77% de cette somme est investi dans les services offerts dans les écoles, leur fonctionnement, les réparations mineures ainsi que le transport scolaire. Environ 4% est dédié aux services spécialisés dans les écoles. Finalement, 19% va du côté de l’administration.

Avenir des écoles

La présidente ne cache pas que les modifications apportées par la CAQ pourraient avoir des répercussions sur les petites écoles de villages.

«Nous sommes une commission scolaire avec plusieurs écoles en milieu défavorisé. Leur maintien est un enjeu important. Mais avec les propositions de la CAQ de financer chaque école par le conseil d’établissement et bien ça va devenir compliqué pour certaines d’avoir le financement adéquat.»

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