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Havre du Lac : iniquité salariale et manque d’argent

Louis Potvin
Le 08 mai 2020 — Modifié à 14 h 24 min le 08 mai 2020
Par Louis Potvin - Rédacteur en chef

Le Havre du Lac-Saint-Jean déplore que ses préposées aux bénéficiaires n’aient pas encore droit à la bonification de 4$ l’heure de leur salaire. De plus, la maison de soins palliatifs doit composer avec une chute importante de ses dons.

La situation est donc très difficile en cette période de pandémie pour l’organisme à but non lucratif.

« En raison de notre statut, nos préposées n’ont pas droit encore à la hausse salariale. Il y a donc une iniquité entre ce qui est offert dans le réseau de la santé et le privé et pour nous.  Ça vient donc compliquer la rétention de main-d’oeuvre en raison de l’écart de 4$ de l’heure », déplore la directrice générale, Judith Camier.

Au sommet de l’échelle salariale, une proposée aux bénéficiaires gagne 21 $ l’heure dans le privé et 17 $ au Havre du Lac-Saint-Jean.

Des discussions sont en cours avec la députée Nancy Guillemette, mais le gouvernement n’a toujours pas statué sur l’augmentation salariale dans les maisons de soins palliatifs.

Dons en baisse

Cette problématique vient s’ajouter aux problèmes de financement du Havre du Lac-Saint-Jean.  Le conseil d’administration aimerait augmenter le salaire de ses employés, mais n’a pas les moyens et ne peut pas s’engager tant que le gouvernement ne financera pas ses hausses.

Depuis l’arrivée de la pandémie et les restrictions pour les services funéraires, le manque à gagner en dons in memoriam est de l’ordre de 10 000 $ par mois. De plus comme la marche du gros Dickey ne pourra pas avoir lieu, ce sont 20 000 $ qui vont manquer.

« Si ça ne bouge pas d’ici juillet, c’est 75 000 $ qui va nous manquer. Nous sommes sous-financés. Nous considérons que de recueillir 220 000 $ sur un budget de 550 000 $ représente beaucoup d’argent pour un petit milieu comme le nôtre. »

Le conseil d’administration cherche des manières créatives et inventives pour réaliser des campagnes de financement afin de ne pas se retrouver avec des problèmes financiers d’ici la fin de l’année.

Visites restreintes

Pour ajouter aux difficultés, le Havre du Lac-Saint-Jean doit composer avec des mesures très contraignantes pour les parents qui accompagnent un proche en fin de vie. Les visites se font une personne à la fois et les gens doivent mettre des équipements de protection.

« Nous avons un rôle humanitaire et nous ne sommes pas en mesure d’offrir tous les services que nous donnons habituellement pour accompagner les familles dans le soin psychologique lié à la mort. »

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