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Ils ne sont plus que 165 pour éponger la dette totale

Le 13 septembre 2016 — Modifié à 00 h 00 min le 13 septembre 2016
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ENDETTEMENT. Dans un geste sans précédent, découlant d'un conflit de travail lui-même sans précédent, les employés de garage lancent une vaste campagne de financement et un vibrant appel à la solidarité pour les aider à éponger la dette contractée pendant les 34 mois de leur long conflit de travail.

Bien que le conflit soit réglé depuis le 25 janvier dernier, seulement 165 des 450 travailleurs impliqués sont effectivement retournés au travail. Ce sont ces 165 travailleurs qui doivent éponger la dette de plus de 6 millions $, à raison de 145 $ par semaine, et ce, pendant les six prochaines années, ce qui les place dans une situation très précaire.

« Face à la situation hors du commun que doivent vivre les membres du SDEG-CSD aujourd’hui encore, après près de trois années de lock-out, les personnes déléguées à l’Assemblée plénière de la CSD ont résolu de lancer à toutes les associations et syndicats affiliés à la CSD, mais aussi à la population générale, un appel à la solidarité sans précédent. En effet, il s’agit de verser une contribution volontaire visant à accélérer le remboursement de la dette et à empêcher que le fardeau financier présentement assumé par chaque membre du SDEG-CSD doive être augmenté », stipule en introduction le message lancé par la CSD à tous ses syndicats affiliés, aux syndicats amis et à la population en général.

Personne n'a oublié que de mars 2013 à janvier 2015, les employés de garage du Saguenay-Lac-Saint-Jean, ont été en lock-out pendant 34 mois. Ils ont repris le travail mais avec l'obligation de rembourser une importante dette, soit une partie des allocations qui leur ont été versées.

En effet, pendant tout le lock-out, les employés de garage recevaient un montant de 400 $ par semaine. De cette somme, la Centrale des syndicats démocratiques(CSD) au niveau national en versait 225 $. La contribution du syndicat régional représentait pour sa part 175 $.

Or, les 165 travailleurs qui sont effectivement retourné au travail doivent rembourser la contribution du syndicat régional, un montant évalué à près de 25 000 $ pour chacun des 450 travailleur en conflit.

Moins de monde

Dans son message, la CSD continue de pourfendre les concessionnaires automobiles de la région:

« Malgré la convention collective de travail signée après 34 mois de lock-out par la Corporation des concessionnaires d’automobiles du Saguenay – Lac-Saint-Jean et le Syndicat démocratique des employés de garage (SDEG-CSD) Saguenay – Lac-Saint-Jean, certains des 25 concessionnaires de la région continuent sans vergogne à s’acharner sur leurs salariés en ne les rappelant pas au travail. Six mois après la signature de la convention collective de travail, seulement un tiers d’entre eux sont retournés au travail. »

Pendant la durée du lock-out, pour permettre à ses membres de continuer à vivre jour après jour, les 450 membres du SDEG-CSD avaient, en assemblée générale, décidé d’emprunter afin de se donner un montant additionnel à celui versé par la Centrale des syndicats démocratiques (CSD) en allocations de soutien à la solidarité.

« Aujourd’hui, toujours habités par l’idée de se débarrasser du syndicat, certains concessionnaires mettent tout en œuvre pour briser la solidarité de ses membres. En ne rappelant pas tous leurs salariés au travail, leur stratégie consiste à faire porter à 32 % des membres le remboursement de la dette, à raison de 145 $ par semaine pour les six prochaines années », affirme la CSD.

La grande centrale soutient qu'il est impossible de rester insensible au drame que continuent de vivre les membres du SDEG-CSD et aux pressions énormes qu’ils subissent.

« Le caractère hors du commun du combat mené par les membres du SDEG-CSD appelle des solutions exceptionnelles et interpelle la solidarité de tous et chacun. »

Comment contribuer?

Les membres de la CSD sont invités à contribuer par l’intermédiaire de leur syndicat, et ce de façon individuelle ou collective.

Le message s'adresse également aux autres syndicats et personnes en général: Que vous soyez syndiqué(e) ou non, si vous êtes sensible au sort unique imposé à ces travailleuses et travailleurs, nous vous invitons à appuyer cette cause.

Les contributions peuvent être faites par virement bancaire ou chèque à l'ordre de la CSD.

La CSD s’engage à ce que l’argent recueilli serve exclusivement au remboursement du service de la dette.

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