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La Commission scolaire lance un cri d'alarme

Le 27 mai 2015 — Modifié à 00 h 00 min le 27 mai 2015
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COMPRESSION. La Commission scolaire du Pays-des-Bleuets est inquiète des choix gouvernementaux en matière de financement des écoles publiques. Depuis cinq ans, les compressions totalisent 17,5 M$, qui se traduisent par des décisions qui auront un impact sur les élèves, et ce, dès la prochaine rentrée scolaire.

Aujourd'hui, il est impossible pour les dirigeants d'en faire plus avec des moyens toujours réduits : « Nous avons fait de nombreux efforts afin de ne pas toucher aux services aux élèves. Aujourd'hui, on se rend compte que cela est impossible. Nous n'avons plus le choix. Il nous est impossible de bonifier l'expérience scolaire de nos élèves. Nous avons réduit au minimum la taille de nos effectifs et nous avons également pris des décisions afin de diminuer nos dépenses. Nous ne pouvons plus réduire l'administration, nous devons, à contrecœur, prendre des décisions qui affecteront les jeunes fréquentant nos établissements scolaires », mentionne le directeur général de la commission Serge Bergeron.

Les services visés par les compressions sont des services supplémentaires non financés par le Ministère de l'Éducation, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche. Il s'agit d'heures d'enseignement et de soutien destiné aux élèves handicapés ou en difficulté d'adaptation ou d'apprentissage, de projets et d'activité qui bonifiaient l'offre pédagogique offerte par les établissements et dont le financement était, auparavant, assuré à même les économies générées par d'autres secteurs d'activité administrative.

« Des décisions qu'on n’aurait jamais souhaité prendre sont prises. C'est avec désolation que nous faisons le constat que par le financement reçu, les commissions scolaires sont contraintes à résumer les écoles à leur plus simple expression : des élèves et un enseignant dans une classe », mentionne la présidente du Conseil d'Administration de la commission scolaire du Pays-des-Bleuets », Brigitte Gagné.

Celle-ci ajoute : « Depuis l'arrivée des compressions budgétaires, il est révolu le temps où nous amenions les jeunes à se forger une identité en contribuant à la naissance du sentiment de réalisation de soi, grâce à leur participation à des activités qui se déroulaient en marge de leurs cours de français ou de mathématique. Il nous est pratiquement impossible, désormais, de leur offrir des expériences gratifiantes à portée pédagogique qui savaient accroitre leur motivation et par lesquelles une estime de soi et des valeurs de dépassement naissaient et les accompagnaient des différentes sphères de leur vie.—H.G.

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