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L’appel à l’achat local entendu

Louis Potvin
Le 08 mai 2020 — Modifié à 14 h 51 min le 08 mai 2020
Par Louis Potvin - Rédacteur en chef

L’appel à encourager les commerces locaux s’est fait sentir à la Bouche qui rie de Saint-Félicien, qui a vu son chiffre d’affaires s’accroître de 50%.

« On ne pensait pas qu’on vivrait un tel engouement. Les ventes ont considérablement augmenté et nous avons de nombreux nouveaux clients. Il a fallu s’ajuster pour répondre à la demande », mentionne l’un des propriétaires, Normand Dufour.

La petite boucherie du boulevard Hamel a connu une hausse fulgurante pour ses produits dès l’annonce du confinement par le gouvernement à la mi-mars.

« On a annoncé la vente de nos boîtes économiques qui permettent d’avoir un assortiment de viandes pour un montant variant entre 75 $ et 225 $. Les gens ont voulu faire des provisions et la demande a été très forte. »

Cet engouement, Normand Dufour l’attribue probablement à ce que les gens craignaient une pénurie et aussi hésitaient à se rendre en épicerie pour acheter de la viande. La fraicheur offerte par la boucherie a probablement joué aussi en faveur du commerce.

« C’est ce qui fait notre renommée. Le steak haché est frais du jour, nos découpes aussi. C’est de cette manière que nous avons bâti notre clientèle. »

Livraison

Pour réduire le nombre de personnes qui se rendent à la boucherie, le commerce a mis en place un service de livraison. Un concessionnaire automobile a fourni deux véhicules qui permettent de réaliser une cinquantaine de livraisons par jour.

« On livre un peu partout. On a des clients à Roberval, Normandin et Dolbeau-Mistassini. »

Tout n’est pas parfait pour autant. Cette hausse des ventes viendra combler les pertes encourues pour le service de traiteurs. En effet, la Bouche qui rie a eu de nombreuses annulations pour la préparation de méchouis pour des événements comme des fêtes ou des mariages.

Se gâter

Normand note aussi un attrait pour les clients pour des pièces de viande plus dispendieuses.

« Comme les gens ne vont pas au restaurant alors ils se gâtent en se faisant à la maison de belles pièces de viande. »

Les propriétaires espèrent que cette nouvelle habitude va se poursuivre après le déconfinement.

« Nous avons eu un vendredi où nous avons fait en une journée l’équivalent d’une semaine du mois de janvier. »

Cette demande a obligé l’entreprise à ajouter du personnel pour répondre à la demande. Et surtout, bien préparer les commandes auprès des fournisseurs pour ne pas manquer de marchandises.

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