Vendredi, 19 avril 2024

Actualités

Temps de lecture : 1 min 34 s

L'augmentation du coût de la vie atteint un triste record en 2021

Yohann Harvey Simard
Le 11 novembre 2021 — Modifié à 18 h 08 min le 11 novembre 2021
Par Yohann Harvey Simard - Journaliste de l'Initiative de journalisme local

Logements, alimentation, essence, tout coûte de plus en plus en cher. En 2021, l’augmentation du coût de la vie a d’ailleurs atteint un sommet inégalé depuis 2003.

Plus précisément, depuis janvier 2021, le coût de la vie au Québec a crû de 4,4%, du jamais vu en 18 ans, rapporte Samuel Boily, directeur du Service budgétaire Lac-Saint-Jean-Est.

Selon lui, il s’agit d’un constat plutôt inquiétant sachant que l’augmentation des prix à la consommation se situe normalement à environ 2% par année. Or, si tout est plus cher, les hausses se font particulièrement sentir dans trois secteurs, soit ceux du transport, de l’alimentation et de l’habitation.

Le prix de l’essence a bondi de 32,5%, passant de 1,12/L en février 2021 à 1,42/L en date d’aujourd’hui. « Pour une voiture moyenne qui consomme peu d’essence, ça représente une hausse de 800$ par année pour exactement les mêmes déplacements. »

Alimentation

Selon Statistiques Canada, il en coûte aussi beaucoup plus cher de se nourrir alors que les ménages doivent en moyenne débourser 700$ supplémentaires par année pour faire leurs provisions.

Comme dans le cas de l’essence, cela représente un écart significatif duquel la pandémie est une fois de plus responsable, du moins en partie. « On sait que c’est plus difficile pour les chaînes d’approvisionnement et pour l’accès aux matières premières. Étant donné que les économies sont toutes interreliées, ça a vraiment un gros impact, ça créer un effet domino. »

Habitation

Se loger est actuellement un véritable défi pour bien des gens. La situation est notamment alarmante dans la ville de l’hospitalité, qui affiche un taux d’inoccupation de 2% et où le prix moyen d’un logement environne les 700$.

« À Alma, on a un service d’aide au déménagement pour individus, et on a été en mesure de constater que des logements à 450-500$, ça n’existe plus. Et c’est aussi vrai dans les petites municipalités des alentours. »

Par ailleurs, Samuel Boily constate qu’à mesure que les logements se raréfient, le favoritisme, lui, gagne du terrain. « On a vu des mères monoparentales se faire refuser un appartement sous prétexte qu’elles avaient un enfant en bas âge. »

Il ajoute que Roberval est également aux prises avec une pénurie de logements similaire à celle d’Alma, et qu’à ce rythme, l’époque où il en coûtait moins cher de vivre en région appartiendra bientôt au passé.

Abonnez-vous à nos infolettres

CONSULTEZ NOS ARCHIVES