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Le chanvre, rien à voir avec le cannabis

Le 29 juin 2017 — Modifié à 00 h 00 min le 29 juin 2017
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SANTÉ. Bien qu'ils se ressemblent beaucoup et qu'ils aient une odeur similaire, le chanvre et la marijuana sont deux choses bien différentes. Comparativement au cannabis, le chanvre ne contient aucun élément hallucinogène appelé le THC.

«On doit faire analyser nos champs tous les ans pour s'assurer qu'il n'y ait pas de THC», raconte Christian Taillon, ajoutant que des jeunes malfaiteurs ont déjà coupé les têtes de ses plantes, les confondant sûrement avec du cannabis.

Avec la possible légalisation de la marijuana au Canada, l'éventualité de délaisser le chanvre pour le pot a été étudiée par les frères Taillon. Toutefois, ils ont rapidement abandonné l'idée.

«Je ne te cacherai pas que j'ai regardé un peu, mais j'ai vite oublié le projet tellement c'est complexe, explique M. Taillon. C'est une autre école. Il y a tellement de contraintes supplémentaires. La culture se ressemble, mais elle est complètement différente.»

Plusieurs possibilités

Les produits associés au chanvre sont nombreux, mais souvent peu développés. Si les possibilités se multiplient pour cette plante, il faut toutefois faire attention de ne pas l'associer à la marijuana.

Le chanvre produit au Saguenay-Lac-Saint-Jean est principalement destiné à la consommation humaine. Ayant un petit goût de noisette, cette graine s'intègre bien à tous les types de plats pour améliorer son alimentation.

«Le chanvre conventionnel n'a pas de marché. Moi je pense que présentement, le marché est dans le chanvre biologique. C'est plus une demande des gens qui sont soucieux de leur alimentation et souvent ces gens-là mangent bio», estime Christian Taillon.

La consommation humaine occupe une bonne partie du marché, mais plusieurs autres usages pourraient être envisagés pour le chanvre, notamment une huile et du béton de chanvre, un nouveau procédé développé en Estrie. Une compagnie de Montréal s'intéresse même aux producteurs de la région pour la fibre, qui pourrait servir à confectionner des vêtements.

Le hic, c'est que rien n'est vraiment développé dans ce domaine, et qu'il s'agit d'un projet ambitieux, selon le producteur laitier et céréalier de Saint-Prime.

«Le problème, c'est que pour avoir une bonne paille de chanvre, il faut moins de grains. On voudrait viser un bon rendement dans les deux, mais c'est plutôt difficile. Je crois que pour la fibre, on n'est pas rendu là, et au Canada on n'est pas rendu là.»

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