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Le Dr Carol Gagné ne mâche pas ses mots sur les politiques des fonctionnaires

Le 13 février 2013 — Modifié à 00 h 00 min le 13 février 2013
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Après 40 années de carrière, le docteur Carol Gagné prend une retraite bien méritée. Celui qui a aidé des milliers de gens à Saint-Félicien au cours de sa carrière à des opinions bien arrêtés sur bien des sujets.

Il n'hésite pas à dire que les CLSC n'ont pas atteint l'objectif pour lequel ils ont été créés, soit accroître l'efficacité du système de santé.

« Les CLSC ne jouent pas leur rôle. Les provinces qui les avaient adoptés les ont abolis presque immédiatement. Je n'en ferai pas le procès. Ce sont des éléphants blancs, des hauts fonctionnaires gouvernementaux, mis en place à hauts frais et qui n'ont rien amélioré au système. Je crois, avec mon expérience, que ce fut une erreur », a-t-il affirmé.

Pour lui, la pratique de la médecine actuelle n'a rien à voir avec celle qui se pratiquait il y a quelques années à peine. « Nous n'avions pas les mêmes avantages que les médecins d'aujourd'hui. Les appareils sont plus sophistiqués. Les conditions de vie déterminent maintenant les heures de pratique. À l'époque, une coupure de service, ne serait-ce que pour quelques heures, était impensable. Nous établissions notre horaire de travail et de vacances en nous assurant que les patients auraient toujours une réponse dans un très court délai. Un médecin était toujours de garde ou près de son téléphone. Nous arrivions quand même à respirer », mentionne M. Gagné.

« Aucun patient ne partait vers l'urgence sans que nous l'ayons d'abord examiné, poursuit-il. Je n'ai pas besoin de vous faire le lien avec la médecine pratiquée aujourd'hui, vous êtes à même de constater la différence. Les médecins d'aujourd'hui sont très compétents, mais revendiquent des conditions de vie différentes des nôtres, à l'époque. C'est un changement de mentalité via la pratique. »

Une politique inhumaine

C'est en 1989 qu'il ajoute le rôle de coroner à son horaire. « Je me retrouvais donc avec une nouvelle mallette servant à classer mes dossiers. Je crois que c'était la cinquième avec des dossiers différents. Ma compagne Diane, par chance, m'a toujours aidée dans mes classements », nous mentionna-t-il en souriant.

Carol Gagné n'hésite pas à critiquer la nouvelle politique lors d'accidents où les ambulanciers ne sont pas obligés de demeurer sur les lieux lorsque le décès est constaté.

« L'humain et les survivants sont considérés comme du menu fretin. On ne tient absolument pas compte des sentiments de l'entourage. La Sûreté du Québec est également contre cette façon de faire. C'est une autre politique que les fonctionnaires tentent d'implanter sans tenir compte de nos recommandations », a-t-il ajouté avec un brin de colère dans le regard.

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