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Le Havre du Lac St-Jean compte sur du personnel dévoué

Louis Potvin
Le 18 janvier 2019 — Modifié à 13 h 48 min le 18 janvier 2019
Par Louis Potvin - Rédacteur en chef

La maison de soins palliatifs le Havre du Lac St-Jean doit composer avec la problématique de main-d’œuvre, mais ne se retrouve pas dans une situation précaire comme la Maison Colombe-Veilleux de Dolbeau-Mistassini, qui a dû fermer ses portes pour une période indéterminée en décembre dernier.

«On n’en a pas de trop! Depuis que je suis en poste que je travaille au recrutement, mais surtout à conserver nos ressources en place. C’est un énorme défi. Il faut proposer des conditions de travail souples et invitantes, car nous ne pouvons pas rivaliser avec le secteur de la santé pour les salaires», mentionne la directrice générale, Judith Camier.

Le Havre du Lac St-Jean compte sur sept infirmières auxiliaires et quatre préposés aux bénéficiaires pour accompagner les malades en fin de vie. La maison dispose de quatre lits.

«Cet été, j’ai affiché un poste d’infirmière auxiliaire et je n’ai pas reçu de CV. J’ai même créé un compte Instagram et développé une campagne de marketing pour les ressources humaines. Je savais que la problématique s’en venait, je suis donc proactive.»

Comme la maison offre des soins 7 jours sur 7 et 24h heures par jour, les employés doivent s’attendre à travailler certains weekends et de nuit.

«C’est un peu une vocation, car ça prend des qualités spéciales pour travailler avec les gens en fin de vie. Il faut être dévoué pour se lever en pleine nuit pour remplacer une collègue qui tombe malade», donne-t-elle comme exemple.

Garder la main-d’œuvre

Judith Camier travaille à rendre les conditions et l’ambiance de travail stimulantes. «Il faut innover et démontrer beaucoup d’écoute. Comme nous sommes une petite équipe, nous travaillons sur le sentiment d’appartenance et sommes à l’écoute des besoins des employés, notamment pour la conciliation avec la famille. »

Il est aussi difficile de garder les préposés aux bénéficiaires. Quand la maison est moins occupée, la direction doit couper des heures aux ressources, ce qui rend moins attrayant d’y travailler, surtout avec les normes de l’assurance-emploi qui sont plus contraignantes.

Générosité

Au-delà de cette problématique, la générosité est toujours présente. C’est en moyenne 200 000 $ que l’organisme récolte en dons chaque année. C’est 40% du budget qui doit provenir des dons. D’ailleurs, une fondation a été créée pour s’occuper de tout le volet financement du Havre.

«Les gens sont très généreux, mais ça demeure un défi d’amasser cette somme chaque année.»

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