L’autocueillette de la camerise à Roberval s’achemine vers un franc-succès et le regroupement Cueille ton lac n’est pas étranger à l’achalandage de touristes et visiteurs qui ont sauté sur l’occasion cet été pour faire le plein de fruits et légumes, dont la camerise qui gagne en popularité.
Cueille ton lac est un regroupement de quatre producteurs robervalois : Saveurs du verger, Ferme maraîcher du 1er rang, Vignoble la Bonté DiVigne et Verger Marie-Soleil.
L’initiative a vu le jour en partenariat avec le CLD Domaine-du-Roy et s’inscrit dans la stratégie touristique de la MRC Domaine-du-Roy qui veut développer le tourisme gourmand.
Il faut se rappeler qu’il y a encore à peine 12 ans, la camerise était peu connue voire totalement inconnue de la plupart des gens. Mais depuis, avec comme locomotive le Lac-Saint-Jean, la camerise est sortie de sa coquille, de son arbre devrait-on dire.
Les Saveurs du verger offre plusieurs variétés de camerise. Avec la température de cette année, la camerise a eu de quoi s’épanouir, au plus grand plaisir des producteurs et des consommateurs.
L’expérience donne déjà des fruits
« On peut dire que 2019 est une bonne année pour la camerise. L’autocueillette a vraiment bien été. Chez nous, on a commencé la cueillette avec une semaine de retard, je dirais, le 9 juillet. Je ne suis pas en mesure de dire combien de gens sont passés jusqu’à maintenant pour l’autocueillette, mais nous avons vu beaucoup de cueilleurs », dit Lynn Gagnon, copropriétaire des Saveurs du verger avec son conjoint Mark Bouchard, Huguette Laflamme et Jean-Marc Bouchard.
La réponse du public est à ce point positive que d’autres producteurs pourraient emboîter le pas à l’initiative dès l’an prochain.
« On fera un bilan plus officiel en fin de saison et on verra à ce moment comment bonifier l’initiative dès l’an prochain. On pourrait par exemple ajouter des jours sur semaine pour l’autocueillette qui se faisait cet été seulement les fins de semaine. Déjà, moi je suis très heureuse des résultats cette année. Ça augure bien pour les prochaines saisons », poursuit Lynn Gagnon.
Celle-ci y a rencontré beaucoup d’autocueilleurs jusqu’ici, des familles, des couples, des gens qui viennent seuls ou entre amis.
« Les gens sont très contents de pouvoir cueillir des camerises pour eux-mêmes ».
Un petit fruit qui gagne à être connu
« Il faut vraiment découvrir ce fruit, et y goûter est la meilleure des façons. La camerise gagne à être connue ».
C’est ce que répète constamment Lynn Gagnon, des Saveurs du verger de Roberval, auprès de qui les curieux s’informent à propos de ce petit fruit méconnu.
Les gens aiment utiliser la camerise pour diverses recettes, principalement des desserts comme la tarte, le muffin, enrobée dans le chocolat, avec des fromages, etc.
« Les gens sont beaucoup plus conscients de leur santé et les fruits et légumes sont de plus en plus prisés. La camerise fait partie de ces fruits dont les bienfaits sont reconnus », poursuit Lynn Gagnon.
Industrie en émergence
Ses premiers plants de camerise remontent à 2010. Elle a continué de planter de la camerise les trois ou quatre années suivantes. Le camérisier atteint sa pleine maturité vers l’âge de six ou sept ans.
« Les gens découvrent la camerise et l’apprécient de plus en plus. J’ai pu m’en rendre compte encore récemment lors du Festival du fromage à Saint-Prime. Les gens sont agréablement étonnés quand ils goûtent ».
Selon Camerise Québec, la plantation de camerise au Québec a commencé en 2007, mais les premières récoltes commerciales n’ont été possibles qu’à partir de 2012. Le tiers des superficies est situé au Saguenay-Lac-Saint-Jean. La production annuelle est de l’ordre d’un peu plus de 300 000 livres.
