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Les choix de Raphëlle : Un jeu pour mettre fin à la violence

Janick Émond
Le 13 octobre 2021 — Modifié à 15 h 35 min le 13 octobre 2021
Par Janick Émond - Journaliste

Quoi de mieux que le jeu pour rejoindre les enfants et les adolescents? C’est en s’appuyant sur cette idée que L’Auberge de l’Amitié Roberval a lancé un jeu de société. Les choix de Raphëlle visent à sensibiliser et à outiller les jeunes vis-à-vis la violence.

Pour gagner, il ne s’agit pas d’acquérir des propriétés ni de grimper sur des échelles, mais bien de réagir de façon adéquate à certaines mises en situation liées à violence.

À mesure qu’ils progressent sur le plateau de jeu, les joueurs sont appelés à se mettre dans la peau de certains personnages. Tour à tour, ils devront faire le choix du bon comportement à adopter selon la situation dans laquelle ils se retrouvent, explique Roxanne Bradette, intervenante en violence conjugale L’Auberge de l’Amitié Roberval.

Mais il n’y a pas qu’une seule bonne réponse, précise-t-elle.

« Il ne faut pas nécessairement toujours opter pour les mêmes types de comportements. Il faut essayer d’avoir un équilibre. Par exemple, il ne faut pas toujours être dans la confrontation ou la fuite, ou encore demander systématiquement de l’aide à la moindre difficulté. »

Le jeu explore des thématiques variées, telles que le consentement, l’intimidation et la violence familiale ou dans les relations amoureuses.

Plusieurs vertus

En plus de sensibiliser à la violence, le jeu permet de faire différents types d’apprentissages. Par exemple, en incarnant des personnages qui ne leur ressemblent pas forcément, les jeunes apprennent à développer leur empathie.

De plus, son fonctionnement a été pensé de sorte à encourager l’échange et le dialogue entre les joueurs, ce qui favorise l’écoute. « Pour trouver les bonnes réponses, ils doivent souvent se consulter. »

Par ailleurs, des mots en langues ilnu et atikamekw ont été inscrits sur le plateau de jeu afin que tout le monde puisse apprendre quelques mots de chaque langue. « On voulait que ce soit un projet inclusif! »

Pour tous les âges, ou presque

Deux versions du jeu sont offertes, soit une pour les enfants et une autre pour les adolescents. Le jeu n’est pas en vente puisqu’il nécessite la présence d’un animateur.

« Les mises en situation varient d’une version à l’autre, parce que les jeunes ne sont pas confrontés aux mêmes situations selon leur âge. »

Roxanne Bradette indique qu’une version géante, où il est possible de marcher sur le plateau de jeu, est aussi disponible pour les écoles qui veulent l’utiliser dans le cadre d’un atelier. Deux intervenants pourront se déplacer sur les lieux pour en faire l’animation.

 

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