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Les producteurs de bleuets ont besoin d’un juste prix

Serge Tremblay
Le 10 août 2018 — Modifié à 13 h 59 min le 10 août 2018
Par Serge Tremblay - Rédacteur en chef

Après deux années, où les prix pour le bleuet se sont retrouvés au plancher, la saison 2018 sera déterminante pour plusieurs producteurs, qui pourraient être acculés à la faillite, ou contraints de vendre.

C’est ce que croit le président du Syndicat des producteurs de bleuets du Québec, Daniel Gobeil, qui affirme qu’il est temps d’obtenir un juste prix au profit des producteurs.

Une étude du Centre d’études sur les coûts de production en agriculture a déterminé qu’il en coûte en moyenne 49 $ pour produire 100 livres de bleuets, soit 0,49 $ la livre.

En 2016, les producteurs ont touché 30 cents la livre pour leur produit. Le prix final pour 2017 sera connu au cours du mois d’août, mais les producteurs ont jusqu’à maintenant touché 25 cents la livre.

«On entend que la demande sera supérieure à l’offre, donc les prix pourraient monter. Si nous obtenons un prix plus honorable pour notre produit, nous pourrons nous en tirer, mais sinon, il faudra prendre action», affirme Daniel Gobeil.

Prix

Celui-ci est d’avis que la limite minimale acceptable est égale au coût de production, plus un profit de 10%, soit environ 55 cents la livre.

«Pour moi, c’est le strict minimum, mais je ne peux pas engager le conseil d’administration, c’est mon opinion. Je vois difficilement comment on pourrait aller en deçà de cela.»

Si le prix obtenu s’avérait être inférieur à cette valeur pour la saison 2018, Daniel Gobeil entend mobiliser le conseil d’administration, pour se rendre devant la Régie des marchés agricoles et alimentaires du Québec.

«L’article 8.01 de notre convention de mise en marché prévoit que l’on peut procéder à la vérification des livres des transformateurs et on devra prendre tous les moyens disponibles pour y arriver.»

Pluie

La pluie des dernières semaines a fait grand bien aux producteurs de bleuets, qui espèrent pouvoir limiter leurs pertes.

Celles-ci varient d’un endroit à l’autre, mais Daniel Gobeil estime que des pertes de l’ordre de 50 %, dans l’ensemble, constituent une évaluation crédible.

«Si l’on pouvait avoir une bonne pluie, deux fois par semaines d’ici la récolte, on pourrait minimiser nos pertes. Le bleuet gagnerait en taille et on se réchapperait au poids. Si le bleuet est plus gros, ne serait-ce que d’un seizième, sur la quantité, ça paraît!»

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