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Mécanique de vélo à Mingan : expérience enrichissante pour Fabrice et Youri

Serge Tremblay
Le 06 mars 2020 — Modifié à 13 h 46 min le 06 mars 2020
Par Serge Tremblay - Rédacteur en chef

Des jeunes de la communauté amérindienne de Mingan ont pu s’initier à la réparation de vélos et disposer d’un atelier, grâce à l’expertise de Fabrice et Youri Boutin de la boutique Atelier 1 cycles et café de Saint-Félicien.

« C’est le projet d’un professeur de la communauté de faire bouger les jeunes par le vélo et la chasse et d’implanter un atelier pour être en mesure de réparer la flotte de vélos et ultimement réparer ceux de la communauté. Il nous a contactés pour offrir la formation et monter l’atelier, on a dit oui », explique Youri Boutin.

Les deux frères ont accepté de fermer la boutique une semaine pour se rendre dans la petite communauté située à quelques kilomètres de Havre-Saint-Pierre, sur la Côte-Nord.

« En hiver, on peut se le permettre. Surtout, on trouvait que c’était un projet stimulant et on y trouvait aussi notre compte financièrement », précise Fabrice.

En effet, les deux formateurs étaient payés en plus d’avoir vendu les outils de réparation et une flotte d’une vingtaine de vélos dodus.

Ce sont donc quatre postes de travail autonome qui ont été montés dans l’atelier.

Youri et Fabrice Boutin ont adoré leur expérience même si d’enseigner à de jeunes autochtones les ont sortis de leur zone de confort.

S’adapter

Les mécaniciens se sont vite rendu compte qu’ils devaient adapter leur formation pour intéresser les jeunes.

« Nous sommes arrivés avec des livres, mais on vite compris qu’on perdait les jeunes. Les Amérindiens sont des gens qui observent. Finalement, on a moins parlé et on leur a montré comment faire et ç’a marché pour certains. On a l’impression qu’ils n’écoutent pas, mais ils observent attentivement », mentionne Youri.

Au début de la semaine, une dizaine de jeunes âgés de 13 à 15 ans étaient inscrits à la formation. Le nombre a diminué à 5.

« Il faut se le dire, il y en a qui dérangeait plus que d’autres choses. On a décidé de travailler avec ceux qui voulaient et qui avaient du potentiel. »

Du nombre, au moins trois se débrouillent bien après une semaine de cours. Une autre formation complémentaire devrait être offerte en mai.

Conditions de vie

Les deux passionnés de vélo ont pu constater que le milieu de vie de ces jeunes ne semble pas toujours facile.

Ils sont très satisfaits des résultats obtenus dans les circonstances malgré qu’ils ont été sortis de leur zone de confort.

« On a semé une graine et on espère que ça va porter fruit. Ça donne de l’espoir de voir que certains aiment ça. Il ne faut pas se le cacher, certains ne l’ont pas facile avec les problématiques de consommation d’alcool et de drogue. »

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