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Mgr Rivest favorable à la place des femmes au diaconat

Le 03 août 2016 — Modifié à 00 h 00 min le 03 août 2016
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Mgr Rivest favorable à la place des femmes au diaconat

RELIGION. Mgr André Rivest applaudit la décision du pape François qui a nommé une commission d’études sur le rôle des femmes diacres dans l’histoire, une démarche d’ouverture sur la place des femmes dans l’Église catholique.

L’évêque du diocèse de Chicoutimi confie du même souffle que cette possibilité d’introduire les femmes au diaconat ne réglera pas pour autant les besoins de prêtres.

« Les diacres et les prêtres ont une identité qui leur est propre. Les premiers ne sont pas des substituts ou des remplaçants des prêtres. Par contre, je suis très favorable à cette ouverture de l’Église pour les femmes au diaconat. »

Cette grande ouverture, selon Mgr Rivest, est d’autant plus importante que la femme n’a pas accès au sacrement de l’ordre qu’est le diaconat.

« L’Église était complètement fermée, hermétique aux femmes. Le pape veut une étude ouvrant la possibilité de les introduire au ministère d’ordonnance. Actuellement, il y a des agentes pastorales laïques (APL) qui ont différentes responsabilités comme prononcer l’homélie, donner la communion, etc. Leur mandat peut s’étendre à célébrer des baptêmes. »

Intéressées ?

Évêque depuis 1995, Mgr Rivest ne croit pas que les intéressées vont se bousculer à l’Évêché de Chicoutimi si les femmes sont intégrées au diaconat.

« En plus de 20 ans, j’ai eu deux demandes explicites de femmes, une ici dans la région et l’autre à Montréal. Ça ne se bouscule pas à la porte, comme pour les candidats à la prêtrise. Je dois tenir compte, cependant, que ça s’est fait dans un contexte où la porte était complètement fermée. »

Commission

Présidée par Mgr Luis Francisco Ladaria Ferrer, jésuite espagnol, secrétaire de la Congrégation pour la doctrine de la foi, la commission sera chargée, selon le Vatican, d’examiner le rôle des femmes qui ont occupé ces fonctions aux premiers temps de l’Église, même si certains en attendent aussi des recommandations sur la manière de donner plus de responsabilités aux femmes d’aujourd’hui.

En effet, de nombreux travaux historiques attestent que des femmes ont été diaconesses dans les premiers siècles du christianisme. Il semble que leur rôle s’apparentait alors à celui que tiennent actuellement les religieuses dans les paroisses.

« Comme le mariage chez les prêtres, la place de la femme dans l’Église n’est pas une règle théologique, de ce que Dieu a voulu du sacerdoce. C’est une loi de l’Église, de la tradition. Il ne faut pas oublier l’universalité de l’Église, ce qui en fait une limite et une richesse en même temps. Le choc des cultures se confronte dans les idéologies. Ainsi, si le pape suggère l’accession des femmes au diaconat ou le mariage des prêtres, ça ne sera pas sa décision individuelle », raconte Mgr André Rivest.

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