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Microproduction de cannabis en zone résidentielle Saint-Félicien autorise le projet mais…

Louis Potvin
Le 31 janvier 2020 — Modifié à 14 h 03 min le 31 janvier 2020
Par Louis Potvin - Rédacteur en chef

La Ville de Saint-Félicien passe à une autre étape en accordant la possibilité d’implanter une micro-production de cannabis médicinal sur le terrain d’une résidence du Chemin Vallée, malgré les contestations.

« Il y a des pour et des contre pour ce projet. Nous mettons donc en place une démarche transparente en respect des lois en vigueur afin que les gens puissent s’exprimer », a indiqué le maire, Luc Gibbons, lors de la dernière séance du conseil municipal.

Un avis de procédure pour les gens habiles à voter concernant ce projet sera émis. Selon les zones concernées, au moins 12 signatures seront nécessaires pour pousser la Ville à entreprendre d’autres démarches, dont un possible référendum. Dans le cas contraire, le projet sera accepté.

Répondre à un besoin

Les promoteurs Geneviève et Michel Gagnon ont décidé de développer ce projet nommé Chènevière des Cinq Fées pour répondre à un besoin pour un produit biologique fait au Québec.

Geneviève, qui vit avec des douleurs chroniques, s’est tournée vers le cannabis médicinal pour éviter de prendre des opioïdes. Au lieu de s’approvisionner en Colombie-Britannique, elle a obtenu une licence pour cultiver du cannabis pour ses besoins.

De là est venue l’idée de créer cette entreprise. La culture se ferait sur une petite parcelle de 200 mètres carrés et produirait entre 500 et 600 plants annuellement. Impossible pour le moment d’évaluer le nombre de kilogrammes produit.

Les clients devront avoir une prescription en bonne et due forme d’un médecin.

La production sera à forte teneur en CBD, un cannabinoïde qui possède peu ou pas de propriétés psychotropes.

Opposition

Or des gens qui vivent dans le secteur s’opposent à ce projet en raison de la présence à proximité d’enfants et craignant l’odeur qui pourrait se dégager des installations. Ils considèrent qu’un quartier résidentiel n’est pas adéquat pour ce type de projet. Une pétition circule pour récolter le plus de signatures d’opposants.

De son côté, la promotrice rencontre les résidents du secteur un à un pour leur expliquer le projet afin de les amener à signer leur intention à soutenir cet investissement d’environ 100 000 $ et de ne pas voter contre.

Pour sa part, la Ville impose des conditions très strictes, dont l’implantation d’écrans végétaux, pour ne pas voir les installations qui seront ceinturées d’une clôture. Des caméras et un système de détection d’intrusion sont exigés. Le petit bâtiment où se fera la manutention devra aussi répondre à plusieurs critères.

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