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Nouveau départ pour Marianne

Le 01 mars 2019 — Modifié à 13 h 00 min le 01 mars 2019
Par Denis Hudon

Après avoir connu la gloire, vécue sous les feux de la rampe, avoir été adulée, puis couverte de médailles pendant dix-huit années comme patineuse de vitesse courte piste, Marianne St-Gelais avait besoin d’un temps d’arrêt, pour se rebâtir et retrouver son identité.

Le 18 mars prochain, cela fera un an que la Félicinoise aura donné son dernier coup de patin, que les projecteurs se seront éteints, après une carrière exceptionnelle comme athlète. Contrairement à bien d’autres, Marianne St-Gelais a choisi l’heure de sa retraite, après avoir tout donné pour son sport et avoir connu le succès.

« Le téléphone n’a pas arrêté de sonner. J’ai eu beaucoup d’offres et d’opportunités qui m’ont été offertes. C’est super le fun, mais je devais d’abord me reconnecter, c’est un passage obligé », raconte celle qui a atteint les plus hauts niveaux dans son sport.

Elle a commencé le patinage de vitesse à l’âge de 10 ans et porté son sport vers les plus hauts sommets pendant 18 ans. Marianne St-Gelais ouvre maintenant une nouvelle page dans sa vie. (Photo courtoisie Patrice Lapointe)

Aujourd’hui, la simple citoyenne se porte mieux, mais ajoute du même souffle qu’elle n’est pas encore complètement guérie. Composer avec une séparation et une fin de carrière a été très éprouvant. « C’est difficile, du jour au lendemain, on perd nos repères. Je n’ai plus ma gang de filles, même si on reste toujours en contacts. On traverse alors une crise d’identité. En plus, je suis très perfectionniste et je dois lâcher prise parfois. C’est un apprentissage de tous les jours, mais je fais des progrès », lance-t-elle dans un éclat de rire qui lui est si caractéristique.

Entre sports et communication

Marianne St-Gelais n’a pas encore décidé de son avenir professionnel. Elle n’est pas trop inquiète de ce côté-là. Il lui faut juste un peu plus de temps pour faire le meilleur choix.

« Comme dans le patinage, je veux faire quelque chose qui me passionnera tout autant. Je veux redonner à mon sport, mais j’affectionne aussi beaucoup tout ce qui touche à la communication ».

Les médias, la radio particulièrement, c’est quelque chose qui la fascine beaucoup. Un mélange des deux, tout est possible. Des partenariats avec des entreprises, donner des conférences, aider les athlètes, tout est ouvert pour Marianne St-Gelais.

« Pour le moment, je suis encore un peu comme sur le <@Ri>cruise control.<@$p> Je suis moins angoissée, je suis sereine et comme j’ai le support de ma famille, ça aide énormément à y voir plus clair ».

Retraitée du patinage de vitesse depuis maintenant presque un an, Marianne Saint-Gelais se prépare à relever d’autres défis.

Revenir dans la région n’est pas dans ses options

Personne ne peut mettre en doute l’attachement de Marianne Saint-Gelais pour sa ville, Saint-Félicien, et sa région, le Lac-Saint-Jean. Elle a été et est toujours une ambassadrice de premier ordre pour son coin de pays. Malgré cela, l’ex-patineuse courte piste est catégorique, un retour en région n’est pas dans ses options.

«Je ne ferme pas la porte et n’écarte rien. Mais si je veux amorcer une nouvelle carrière dans ce qui me passionne le plus, il est probable que ça se passe dans les grands centres », explique la multiple médaillée olympique.

Demeurant à Montréal, Marianne Saint-Gelais compense pour toutes ces années de sacrifices, loin de sa famille. Depuis sa retraite sportive, elle a beaucoup plus de temps et de facilités pour faire des visites à sa famille et dans son patelin.

« Je n’ai plus d’horaire chargé comme avant. Je peux décider d’aller au Lac quand je veux. C’est merveilleux! »

Toutefois, Marianne Saint-Gelais a bien l’intention de s’acheter un coin de terrain à Saint-Félicien pour garder un pied à terre dans son patelin, avec une résidence secondaire. Pour elle, la famille a toujours été au cœur de ses valeurs, essentielle à son équilibre et à son bien-être.

Études, sports et famille

Pour le moment, Marianne Saint-Gelais fait toujours du sport, mais pour elle-même.

« Je suis condamnée à faire du sport, c’est un besoin. Je suis une sportive dans l’âme. Je fais quelques heures par semaine de CrossFit, comme ma petite sœur Catherine. C’est un bon complément à ce que je fais déjà, de la course quatre à cinq fois par semaine. C’est intense et j’aime ça. C’est excellent pour le mental ».

Marianne Saint-Gelais songe aussi à un retour aux études, peut-être même en septembre prochain. Elle a déjà rencontré un orienteur.

« Mon côté humain prend toujours le dessus. J’aimerais bien faire un certificat ou un Bac en psychologie ».

Pour le moment, elle continue à se refaire, après 18 années exposées aux feux de la rampe sportive.

« Je reste encore fragile, mais je suis sur la bonne voie. Le gros du travail est fait, je dirais. Je veux retrouver mes amies, m’en refaire, revivre un jour en couple et avoir une famille ».

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