Pour Olivier Bouchard-Lamontagne, Québec solidaire propose un véritable projet de société qui rejoint ses valeurs profondes du pays qu'il veut avoir. C'est pour cela qu'il est candidat dans le comté Roberval.

Le cheminement du jeune politicien n'est pas banal. Il a quitté le Saguenay—Lac-Saint-Jean pour ses études. Mais avec le temps, il s'est rendu compte que pour avoir un pays fort, ça prenait des régions fortes et que par son exode, il ne contribuait pas à son idéal. Il est donc revenu s'installer au Saguenay—Lac-Saint-Jean. Depuis, il milite au sein de plusieurs organismes communautaires et s'engage politiquement en faisant entendre sa voix.

« Je veux donner l'exemple aux autres jeunes qu'il est possible de faire s'engager. […] Je fais la « job de bras » que personne ne veut faire. Présentement, je rencontre des gens qui me disent que les politiciens sont tous des menteurs. C'est pour cela que j'offre la chance aux électeurs de s'exprimer lors d'assemblées citoyennes, qui sont des espaces démocratiques », explique Olivier Bouchard-Lamontagne.

La démocratie est véritablement une valeur prédominante pour le politicien. Il s'oppose donc à toute forme de fusion de municipalités : « C'est déjà difficile de savoir ce qui se passe dans nos villes. Toutes les décisions se prennent derrière des portes closes. Une fusion concentrerait le pouvoir entre une poignée d'individus. Il faut amener les gens à être fiers de leur communauté, en les développant et en ramenant des citoyens. C'est là qu'il faut concentrer nos efforts plutôt que de parler de fusion », affirme-t-il.

En analysant la crise forestière, on ne constate souvent que l'aspect économique de la chose. Le candidat de Québec solidaire souligne également que la crise se situe au niveau de la biodiversité de nos forêts. « On a fait de la monoculture et on a surexploité nos forêts pour que les entreprises génèrent des profits rapidement. La population doit se réapproprier la forêt. Notre parti n'est pas satisfait du nouveau régime forestier. Les contrats d'approvisionnement et d'aménagement forestier (CAAF) devraient être gérés par des comités locaux où tous les acteurs pourraient se prononcer », explique M. Bouchard-Lamontagne.

Il espère voir naître plusieurs coopératives au cours des prochaines années, car ce modèle d'affaires permet aux travailleurs d'avoir véritablement leur mot à dire. Tout le potentiel de la forêt doit aussi être pris en considération, notamment pour la collecte de champignons. Québec solidaire propose aussi un Plan Vert qui prévoit un vaste chantier d'efficacité énergétique. Le bois serait largement mis en valeur et reviendrait en force dans le domaine de la construction.

Le candidat a aussi un message à envoyer à Produits forestiers Résolu.

« Il faut dire à Résolu qu'elle n'a plus le monopole de l'industrie forestière, que c'est terminé. On acquiert 51 % des parts qui appartiendraient à tous les Québécois. Ce modèle a déjà bien fonctionné à l'époque de Donohue. Plusieurs usines pourraient être acquises par des coopératives », souligne-t-il.

Québec solidaire n'est pas contre le Plan Nord, mais entend y apporter de nombreuses modifications, à commencer par un droit de veto à l'exploitation pour les communautés locales. Certains secteurs d'activités seraient aussi nationalisés, notamment l'exploitation de l'or. Les redevances aux entreprises minières seraient aussi accrues significativement.

La nationalisation des barrages de Rio Tinto Alcan et de Produits forestiers Résolu a aussi été évoquée par le cochef Amir Khadir lors de sa visite au Saguenay—Lac-Saint-Jean.

« Présentement, ces barrages sont le moteur d'un seul secteur d'activités. Hydro-Québec pourrait prendre en charge la gestion et s'assurer un développement économique à plus grande échelle. Présentement, avec le Parti libéral, l'État est au service des entreprises. Avec nous, l'État est au service du citoyen », souligne-t-il.

Québec solidaire se définit comme les anges gardiens des services publics. Et pour ceux qui croient que l'État n'en a pas les moyens, Olivier Bouchard-Lamontagne rétorque en présentant le cadre financier de la formation politique. Parmi les mesures pour générer des revenus supplémentaires, il y aura un nouveau cadre d'imposition où les gens les plus riches paieront davantage.

Également, le candidat de Québec solidaire veut électrifier des transports publics, diversifier l'économie en favorisant l'agriculture et la souveraineté alimentaire, lutter contre la pauvreté en instaurant un revenu minimum garanti de 12 000 $.

En ce qui concerne la hausse des droits de scolarité, Olivier Bouchard-Lamontagne s'y oppose fermement.

« Peu importe ta situation financière, tu dois avoir accès aux connaissances pour t'éduquer et accomplir un métier utile dans notre société. De plus, les gens des régions sont particulièrement affectés, car ils doivent s'expatrier et payer plusieurs autres. Notre premier capital au Québec, ce sont les humains. Alors, les portes des écoles doivent être ouvertes à tous et la gratuité scolaire est la solution », indique-t-il.

- Je veux donner l'exemple aux autres jeunes qu'il est possible de faire s'engager. […] Je fais la « job de bras » que personne ne veut faire.

- Présentement, je rencontre des gens qui me disent que les politiciens sont tous des menteurs. C'est pour cela que j'offre la chance aux électeurs de s'exprimer lors d'assemblées citoyennes, qui sont des espaces démocratiques;

- Il faut dire à Résolu qu'elle n'a plus le monopole de l'industrie forestière, que c'est terminé. On acquiert 51 % des parts qui appartiendraient à tous les Québécois;

- Présentement, avec le Parti libéral, l'État est au service des entreprises. Avec nous, l'État est au service du citoyen;

- Notre premier capital au Québec, ce sont les humains. Alors, les portes des écoles doivent être ouvertes à tous.