On apprenait cette semaine que des suites de la fermeture de l'usine AbitibiBowater de Saint-Prime, 24 de ses travailleurs seraient relocalisés à la scierie du secteur Mistassini. Pour le président du syndicat de la scierie de Mistassini, M. Daniel Leblond, il est hors de question que les employés de la scierie soient affectés par cette décision.

« C'est malheureux ce qui arrive aux travailleurs de Saint-Prime et on est avec eux, mais il est absolument hors de question que des travailleurs de la scierie de Mistassini soient affectés négativement. Il n'y a eu aucune discussion ou entente entre les syndicats et il n'y a aucune négociation possible à ce sujet », a indiqué Daniel Leblond.

Suite à la médiatisation du fait que des travailleurs de Saint-Prime pourraient être relocalisés à Dolbeau-Mistassini, des employés de la scierie de Mistassini se sont inquiétés. « J'ai reçu des appels de travailleurs qui étaient inquiets de se voir tassés par des gens de Saint-Prime qui ont plus d'ancienneté. Je tiens à les rassurer, c'est absolument impensable que ça arrive. Si des travailleurs de Saint-Prime viennent ici, chose sûre, on va bien les accueillir, mais ils devront commencer en bas de la liste d'ancienneté », poursuit-il.

Déjà, le syndicat de la scierie de Mistassini a fait savoir à l'employeur que l'on n'accepterait pas de faire de concessions dans ce dossier. « Les travailleurs de Saint-Prime peuvent conserver leurs vacances et avantages dus à l'ancienneté, mais nous n'accepterons pas que des employés actuellement en poste à Mistassini perdent des heures de travail ou soient mis de côté », soutient le président du syndicat.

Daniel Leblond rappelle par ailleurs que l'usine de Saint-Prime n'est pas une usine à laquelle un CAAF est rattaché et que par conséquent, il n'y a pas de transfert de CAAF possible qui soit susceptible d'apporter davantage de travail à la scierie de Mistassini.