Les plages du lac Saint-Jean riment souvent avec amis, famille et attroupements. Alors que le gouvernement prévient que la distanciation sociale durera « des mois », les municipalités voient difficilement comment il pourrait empêcher les gens de profiter du beau temps et d’aller faire saucette dans les eaux du lac Saint-Jean.
À moins d’un avis contraire, les municipalités prévoient ouvrir leurs plages comme à l’habitude, tout en respectant les directives de la santé publique. Toutefois, elles espèrent des éclaircissements du gouvernement.
Claudia Gagnon, directrice des loisirs et de la culture à Saint-Prime se croise les doigts. « S’ils nous disent qu’on doit fermer, il va falloir tout clôturer. Une plage, ça se ferme toujours, mais on ne souhaite pas en arriver là ».
Celle-ci croit au bon jugement des baigneurs et ne voit pas l’utilité d’engager des agents de sécurité. Les sauveteurs s’assureront de faire respecter les deux mètres de distance entre les familles. De l’affichage préventif sera également installé.
C’est surtout du côté des attroupements d’adolescents qu’elle s’attend à voir le plus de récalcitrants.
« Pour l’instant, on reste positifs. Mes trois anciens sauveteurs sont prêts à revenir. Il ne nous reste que le OK du ministère pour qu’on puisse ouvrir le 24 juin, tout en respectant les distanciations sociales », ajoute-t-elle.
Saint-Gédéon
De son côté, le maire Émile Hudon a hâte que Tourisme Québec annonce ses orientations. Il ne voit pas comment le gouvernement pourrait interdire l’accès aux plages.
« Nous, on a un camping. Ça va être dur d’interdire les plages. Les deux sont intrinsèquement liés. Il y a également des plages privées. Je ne peux pas mettre des barrières de chaque bord. C’est compliqué. Même chose à la marina. Comment on va gérer ça? On attend les directives du gouvernement », se questionne-t-il.
Il ne ferme pas la porte à l’embauche d’agents de sécurité pour faire respecter les normes. « Si on veut faire une belle année en tourisme, il faut que les gens respectent les mesures. Autrement, le gouvernement va tout fermer ».
Piscines publiques?
De son côté, l’Institut national de la santé publique explique que le chlore des piscines tue le virus de la COVID-19.
Les risques associés à la transmission dans les piscines sont surtout liés « à la proximité étroite avec une personne malade ».
À l’heure actuelle, il n’y a pas d’étude qui établit le risque de contagion lors de baignades dans des points d’eau naturels.
