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Portes ouvertes sur le lac peut dire mission accomplie!

Le 24 novembre 2010 — Modifié à 00 h 00 min le 24 novembre 2010
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L’organisme communautaire « Portes ouvertes sur le Lac » est un service d’accueil pour immigrants. Ils ont réussi à accueillir 96 familles pour un total de 153 personnes immigrantes.

Le directeur de Portes ouvertes sur le Lac, Louis-Michel Tremblay, est fier d’annoncer qu’ils ont atteint l’objectif visé d’installer 90 foyers sur le territoire du Lac-Saint-Jean. Ils ont réussi à maintenir un taux de rétention de 82 % de personnes immigrantes accueillies qui continuent à rester dans le secteur. C’est 38 personnes dans la MRC du Domaine-du-Roy, 48 personnes dans la MRC Maria Chapdelaine et finalement 67 personnes dans la MRC Lac-Saint-Jean-Est en provenance de 37 pays différents qui sont venues vivre au Lac-Saint-Jean.

« Nous n’obtiendrons pas ce résultat sans l’aide des bénévoles et de la communauté », explique Louis Michel Tremblay.

Selon le directeur de l’organisme, la qualité des personnes immigrantes est exceptionnelle. Nos personnes immigrantes sont à grande majorité très qualifiées avec des diplômes, qui ont de l’expérience de travail et souvent ils sont polyglottes. Les entrepreneurs ont un grand avantage à ouvrir leurs portes à la diversité : « Avec la pénurie de main-d’œuvre qui s’en vient rapidement dans quelques années, ils ont des personnes travaillantes et souvent bien formé à la portée de leurs mains », insiste-t-il.

Deux exemples concrets

Marie-Christelle Charbuillet d’origine française est arrivée au Québec en compagnie de son chum en 2007. En France, elle était pompière à temps plein dans une caserne en banlieue de Paris. Elle et son chum ont décidé de quitter leurs pays d’origine pour différentes raisons, dont les conditions d’emploi.

« Les perspectives d’avoir un travail au Canada étaient excellentes. À notre arrivée, nous avons assisté à différentes conférences, dont celle de Portes ouvertes sur le Lac. Alors, nous avons contacté l’organisme et nous sommes venus et restés », dit-elle.

Selon elle, le fait de posséder un bon emploi demeure une priorité : « J’avais d’autres diplômes qui m’ont permis d’avoir un emploi d’enseignant, mais avant j’ai dû faire quelques métiers, dont de la massothérapie. Le couple est maintenant bien ancré à la région avec l’achat d’une maison et la venue d’un bébé récemment.

« Si jamais la situation économique fait que nous perdions nos emplois, nous pourrions repartir, car la famille est toujours là-bas », mentionne-t-elle.

« Les Québécois sont de nature très aidante et l’accueil a été formidable », rajoute-t-elle.

Pour sa part, Gabriel Albarracin d’origine colombienne est un ingénieur forestier diplômé dans son pays. Depuis son arrivée en 2008, la barrière de la langue a été un facteur contraignant afin de pouvoir communiquer adéquatement.

« J’étais supposé demeurer juste 15 jours au Canada et je suis encore là », dit-il en riant.

Pour son travail professionnel d’ingénieur forestier, la ville de Montréal n’était pas idéale. Il a rencontré des personnes qui lui ont suggéré d’aller travailler en région. Il a contacté la personne responsable de Portes ouvertes sur le Lac. Il lui a suggéré le programme exploratoire qui consiste à la personne immigrante de venir passer quelques jours en région.

Sa réponse a été directe : « Non, je ne veux pas rester là (Montréal). Je m’en viens », s’exclame-t-il.

Par la suite, Il s’est inscrit à l’école pour améliorer son français et suivre des cours en foresterie. Selon Gabriel, le détachement familial est la contrainte la plus difficile à vivre : « La saison hivernale, le froid et l’apprentissage, il n’y a rien là », rajoute-t-il.

Un organisme décentralisé et utile

Avec des bureaux situés dans les trois MRC du Lac Saint-Jean et un agent de recrutement basé à Montréal dont le travail est de donner des séances d’information sur l’organisme et la région, Portes ouvertes sur le lac est un bel exemple d’implication de la communauté, d’un financement supralocal (3 MRC) et surtout de personnes immigrantes prêtes à respecter leurs nouveaux milieux de vie.

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