En poste depuis deux ans, la nouvelle agente à la liaison autochtone pour la Sûreté du Québec, Isabelle Valois, estime que son travail commence à porter ses fruits.
« Sincèrement, je pense que ça facilite le travail des policiers. Mais j’ai surtout l’impression que ça crée un réel rapprochement entre nous et les Premières Nations », laisse-t-elle entendre.
Essentiellement, l’agente assume le rôle de médiatrice entre les personnes issues des communautés autochtones de Mashteuiatsh et d’Obedjiwan, vivant en milieu urbain ou non. Elle assure également le lien entre les organismes de la MRC du Domaine-du-Roy susceptibles de pouvoir leur venir en aide par suite d’une intervention policière.
D’ailleurs, Isabelle Valois est progressivement devenue une référence pour la plupart des organismes de la MRC.
« Il y avait beaucoup d’enracinement à faire, mais maintenant c’est vraiment connu de pratiquement tous les organismes de la MRC du Domaine-du-Roy. »
L’un de ses principaux partenaires est d’ailleurs le Centre d’amitié autochtone de Roberval.
Communication
Pour Isabelle Valois, la communication est primordiale lors des interventions policières et lors de ses différentes interactions avec les communautés.
De plus, elle s’assure qu’un suivi soit fait auprès de ces personnes afin qu’elles ne soient pas laissées à elles-mêmes une fois l’intervention policière terminée.
Selon la problématique, elle les référera au Centre d’amitié autochtone ou à tout autre organisme qui serait plus adéquat.
« On est conscients des blessures qu’ont subies ces communautés-là dans l’histoire, et on ne veut plus qu’elles se sentent exclues. Ce sont souvent les problèmes de communication qui mènent aux grands conflits. »
Prévention
Bien qu’une partie de son travail se situe en aval, Isabelle Valois intervient régulièrement en amont dans le but de prévenir les incidents.
« Je cherche à prévenir des situations en me tenant au courant des tendances, notamment par le biais des réseaux sociaux. J’essaie de voir quelles sont les problématiques du moment : quelles drogues circulent?, y-a-t’il plus de violence conjugale?, des choses comme ça. »
Dans le cas où l’agente constate que certaines tendances sont à l’œuvre, elle ira entre autres chercher le soutien d’interlocuteurs influents auprès des communautés autochtones afin d’éviter que les choses ne s’enveniment.