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Projet Énergie Saguenay : Québec dit non à GNL

Le 21 juillet 2021 — Modifié à 16 h 39 min le 21 juillet 2021
Par Julien B. Gauthier

Le gouvernement du Québec a sonné le glas  du projet d'usine de gaz liquéfié à Saguenay cet après-midi. Celui-ci conclut que le projet de GNL-Québec ne remplit aucune des trois conditions exigées par le Bureau d'audiences publiques sur l'environnement (BAPE).

Le ministre de l'Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (MELCC), Benoit Charette, en a fait l'annonce officielle vers 15h aujourd'hui, à l'hôtel le Montagnais de Chicoutimi. Aux côtés d'Andrée Laforest, ministre responsable de la région, celui-ci a notamment conclu que le projet pourrait avoir pour conséquence à long terme de ralentir la transition énergétique des pays clients du projet.

Qui plus est, le ministère croit que le gouvernement ne peut compter sur une réduction nette des gaz à effet de serre, comme le prétend son promoteur GNL-Québec, puisqu'il ne peut garantir l'utilisation du gaz naturel liquéfié comme énergie de substitution à des sources qui émettent davantage de GES, tels le charbon et le mazout.

Enfin, l'entreprise n'a pu garantir que des mesures de réduction des GES seraient réellement appliquées en amont pour l'exploitation et le transport du gaz ou qu'il pourrait compenser adéquatement ses propres émissions de GES.

Réactions

Du côté de la Coalition Fjord, mobilisée depuis trois ans contre le projet, « l’abandon du projet GNL/Gazoduq est donc un signal encourageant pour la mobilisation citoyenne, et à vrai dire, constitue un véritable soulagement! [...] C’est aussi un soulagement énorme pour la biodiversité, autant pour les bélugas qu’aucun méthanier ne viendrait perturber, que pour les milieux humides et les forêts qui seront préservées d'un pipeline qui aurait traversé le Québec, de l’Abitibi jusqu’au Saguenay », a fait valoir la co-porte-parole Camille-Amélie Koziej Lévesque, par voie de communiqué.

Quant au président-directeur général de Port Saguenay, Carl Laberge, ce dernier mentionne qu'il « est extrêmement difficile de développer des projets industriels d’envergure en 2021 ».

Il ajoute : « Nous allons continuer de travailler avec nos partenaires pour attirer et développer des projets porteurs dans la zone industrialo-portuaire de Saguenay. Nous avons la chance d’avoir ici un site stratégique, au fort potentiel de développement, et cette décision met en lumière toute l’importance de travailler plusieurs projets en parallèle en collaboration avec le milieu ».

Le député de Lac-Saint-Jean, Alexis Brunelle-Duceppe, croit pour sa part que la fin de GNL ne rime pas avec la fin du développement régional. « On a toujours eu un plan pour relancer l’économie de la région. Avec notre plan de mise en valeur de la forêt, c’est l’ensemble des Québécoises et Québécois qui en bénéficieront. »

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