Actualités

Temps de lecture : 2 min 0 s

Recyclage du verre: la réalité au Lac-Saint-Jean

Le 30 octobre 2019 — Modifié à 08 h 11 min le 30 octobre 2019
Par Guillaume Pétrin

Recyclé, réutilisé, revalorisé, consigné ou tout simplement jeté au site d’enfouissement, qu’arrive-t-il réellement avec le verre que l’on dépose dans nos bacs bleus? La réalité : il finit au site d’enfouissement d’Hébertville-Station.

Mathieu Rouleau, directeur général adjoint la Régie des matières résiduelles du Lac-Saint-Jean (RMR), tenait cependant à nuancer cette information, qui peut sembler à première vue offensante pour la population en général, qui est de plus en plus conscientisée sur les enjeux environnementaux.

« Présentement, on l’utilise comme matériel de recouvrement au site d’enfouissement au lieu de mettre des couches de sable. Il passe sur la chaîne de tri, il est concassé et accumulé. »

Il explique que cette façon de faire de la part de la RMR constitue malgré tout une alternative intéressante et qu’elle est temporaire pour le moment. Pour lui, il y a là des bénéfices économiques et écologiques.

« Si on ne l’utilisait pas de cette manière, il faudrait aller chercher du beau sable propre, alors que là, on prend du verre, qui est majoritairement composé de sable. On sait que dans la chaîne des valeurs, ce n’est pas comme du vrai recyclage, mais on évite de prendre une vraie matière première qui est pure, comme du sable. On parle d’une économie de près de 100 camions de 10 roues, soit 1 200 tonnes. »

Pour le moment, le verre, une fois trié, est utilisé comme matériel de recouvrement sur le site d’enfouissement, une alternative rentable pour la RMR. (Photo courtoisie)

2021

Il est cependant possible de recycler tout le verre issu de la collecte sélective de la région. La solution passe par la modernisation du centre de tri de Roberval, ce qui devrait être fait d'ici deux ans.

« Ce que l’on veut faire d’ici 2021, c’est de moderniser le centre de tri et on va ainsi pouvoir mieux revaloriser le verre. Toutefois, ça prend un taux de pureté important et on ne l’a pas encore. »

Dans le cadre du plan Verre l’innovation proposé par Eco Entreprises Québec (EEQ), 5 centres de tri au Québec ont modernisé leurs équipements et les résultats sont convaincants : ils ont obtenu un taux de pureté inégalé de 97 %.

La matière pourrait avoir une seconde vie car elle répondrait aux normes des recycleurs et conditionneurs. Il y a une forte demande chez les marchés locaux, qui l’utilisent comme ajout cimentaire ou dans différents produits et autres éco-matériaux.

Système de consigne?

Récemment, tous les partis à l'Assemblée nationale se sont entendus pour que les contenants de verre au Québec soient consignés et recyclés plutôt qu’enfouis.

Mathieu Rouleau ne s’y oppose pas, mais croit que son organisme est qualifié pour gérer le verre jeté dans le bac bleu.

« Ce qu’on dit aux citoyens en tant que régie, c’est qu’ils peuvent continuer de mettre le verre dans le bac bleu. On est tout équipé pour trier le verre et on est très bien capable de traiter ce verre-là. »

Abonnez-vous à nos infolettres

CONSULTEZ NOS ARCHIVES