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Réforme de l’assurance-emploi : Un enjeu qui passe sous silence

Le 14 septembre 2021 — Modifié à 15 h 18 min le 14 septembre 2021
Par Julien B. Gauthier

Le Mouvement Action Chômage Lac-Saint-Jean (MAC-LSJ) déplore que la réforme de l’assurance-emploi ne soit pas un enjeu évoqué par les différents partis, à l’approche de l’élection fédérale. Sa coordonnatrice, France Simard, se dit peu impressionnée par la volonté de changement de la classe politique.

« Nous sommes très déçus qu’on n’en parle pas plus que ça. Mis à part certains projets pilotes, la loi actuelle date de 1940. Ça prend une réforme complète. Tout ce qu’on nous propose, ce sont des améliorations à la pièce. J’aurais pensé que la pandémie aurait conscientisé la société, mais non », déplore France Simard, qui constate une augmentation des appels téléphoniques depuis le début de la crise.

L’organisme déplore notamment que les prestations d’assurance-emploi pour les personnes atteintes d’une maladie grave n’aient qu’une durée de 15 semaines. Une situation qui cause un énorme stress aux prestataires.

« Pourquoi ne serait-ce pas au médecin de déterminer si la personne a besoin de 15, 20 semaines? J’ai déjà eu un cas où une dame atteinte d’un cancer n’avait plus de revenus. Elle a dû placer ses enfants, car elle ne pouvait plus les nourrir ».

Encore des consultations

De son côté, le gouvernement fédéral a promis une consultation dans le but de réformer le programme, mais elle a été reportée en raison de l’élection. Il propose toutefois un sondage sur son site web, intitulé Aidez-nous à concevoir un meilleur régime d'assurance-emploi.

Lorsque le gouvernement propose des consultations, France Simard lève les yeux au ciel. Et quant au sondage, elle émet de sérieux doutes quant à son bienfondé. « On a l’impression que les questions sont orientées. On est tannés des consultations. Ça fait 20 ans qu’on dépose des mémoires et qu’on a peu de suivis. On vient d’en déposer deux autres en mars. Pourquoi on ne commencerait pas à travailler ensemble? »

Demandes

Parmi les demandes, l’organisme veut mettre fin aux exclusions liées à un congédiement ou une démission, augmenter le taux des prestations à 75 % du salaire et rendre le programme admissible à tous les travailleurs. Actuellement, ceux-ci doivent avoir accumulé au moins 420 heures.

Le MAC-LSJ veut également que le gouvernement mette fin au « trou noir de l’assurance-emploi », qui touche plusieurs travailleurs saisonniers, alors que leurs prestations prennent fin avant leur retour au travail.

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