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Réseau cellulaire: Sainte-Hedwidge mal desservie

Yohann Harvey Simard
Le 10 juillet 2021 — Modifié à 20 h 43 min le 10 juillet 2021
Par Yohann Harvey Simard - Journaliste de l'Initiative de journalisme local

Sainte-Hedwidge - Encore en 2021, Sainte-Hedwidge et ses environs souffrent toujours d’un problème de captation cellulaire. Une situation d’autant plus alarmante lorsque des accidents surviennent en forêt, comme ce fût le cas le 20 juin dernier.

Rappelons qu’une dame âgée d’une soixantaine d’années avait alors perdu la vie après que son VTT soit entré en collision avec une camionnette.

Cela va sans dire qu’un bon réseau cellulaire n’aurait pas pu empêcher la collision. Cependant, il aurait à tout le moins permis que les secours puissent intervenir plus rapidement, selon Dany Morin, représentant du collectif Le réseau cellulaire partout, pour tous.

Qui plus est, ce n’est pas la première fois qu’une telle chose se produit.

« J’ai déjà vu une famille qui a dû descendre le corps de leur père dans un trailer à partir du km 40 de la Zec La lièvre parce qu’il n’y avait pas de signal », déplore Dany Morin.

Au cours des dix dernières années, ce dernier soutient avoir répertorié dix décès survenus dans le secteur séparant les municipalités de Sainte-Hedwidge et La Doré. Un secteur, qui selon lui, « a été complétement oublié par les récents projets d’amélioration du service cellulaire. »

Un dossier épineux

Maire de Sainte-Hedwidge, préfet de la MRC Domaine-du-Roy, députés provincial et fédéral, pour faire entendre sa cause, Dany Morin s’est adressé à tout le monde.

Bien que chacun d’eux ait une version légèrement différente, un élément semble récurrent.

« La problématique qu’ils ont à Sainte-Hedwidge, c’est qu’ils ont déjà des fournisseurs de téléphonie cellulaire (Vidéotron et Rodgers) », précise Yannick Baillargeon, préfet de la MRC Domaine-du-Roy.

Le souci, c’est que leurs installations n’ont pas la puissance nécessaire pour couvrir les secteurs plus éloignés, explique-t-il.

« Par contre, Bell serait capable de pousser plus loin parce qu’ils ont déjà des tours environnantes du côté de Roberval et de Saint-Félicien, ce qui renforcerait suffisamment le signal. »

Pour ce faire, il s’agirait simplement d’ajouter une petite antenne « méso » dans le clocher de l’église, une manœuvre qui selon Bell, s’élèverait à 275 000 $.

Or, n’étant pas autorisés à financer la compétition dans un secteur qui, malgré tout, est considéré comme desservi, il demeure impossible pour les gouvernements d’octroyer les fonds nécessaires.

« Le gouvernement ne fera jamais ça. La municipalité doit d’abord démontrer qu’elle n’est pas ou mal desservie. »

Quoiqu’il en soit, les différents intervenants ont tous fait savoir qu’ils avaient entrepris des démarches pour venir à bout du problème, qui selon Dany Morin, est particulièrement prégnant dans la Zec La lièvre, de même que dans les secteurs de villégiature du Lac Rond et du Lac Aux Sables.

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