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Richard Garneau, président d’AbitibiBowater, passe son message

Le 13 juin 2011 — Modifié à 00 h 00 min le 13 juin 2011
Par daniel migneault

Le président d’AbitibiBowater, Richard Garneau, a profité de son passage au Lac-Saint-Jean pour commenter les résultats de l’entreprise et passer quelques messages, notamment à l’endroit du gouvernement du Québec.

« On entend toutes sortes de choses sur AbitibiBowater. J’aimerais vous rappeler que la compagnie génère 1,5 milliard de retombées économiques au Québec. On a 3000 employés au Saguenay—Lac-Saint-Jean. On paie 10,5 millions $ en taxes municipales. Nous avons des employés engagés. Il ne faut pas regarder juste le négatif. Il y a beaucoup de positif qu’on a tendance à oublier », souligne Richard Garneau.

L’assemblée des actionnaires a eu lieu le 9 juin à Montréal. AbitibiBowater a décidé d’exclure les journalistes pour cet événement.

« Évidemment, les actionnaires sont anxieux. Les anciens actionnaires ont perdu 2 milliards de dollars. Ils ont fait un effort significatif. Une partie de notre dette a été convertie en actions. Ce sont eux qui ont permis de relancer la compagnie et de protéger les emplois », explique M. Garneau.

Un bénéfice de 30 M$ a été réalisé au premier trimestre, mais il faudra faire plus : « Il y a eu de nombreux sacrifices. On a toujours une dette de 1,3 milliard, si on compte le déficit du régime de retraite. Il faut financer cela en faisant des profits », soutient le président.

Coûts de production

AbitibiBowater entend négocier avec le gouvernement du Québec pour accroître la compétitivité de la province : « Les coûts de la fibre sont 90 % plus élevés au Québec. Le dollar canadien est très fort. Ce sont des conditions désavantageuses. Je ne veux pas négocier sur la place publique. Je veux seulement que le gouvernement se rende compte des désavantages et qu’il faudra en discuter. C’est un handicap à long terme pour nos installations », mentionne-t-il.

Si le Québec baisse les coûts de la fibre, est-ce que les Américains verront cela comme une subvention à l’industrie forestière ? « Il n’y a jamais eu de subventions, laisse tomber Richard Garneau. Les Américains n’ont jamais pu le prouver. C’est un faux débat. Les États-Unis veulent conserver leurs emplois. Il y a 12 000 emplois de moins au Québec et une réduction de 20 % de la production. »

Énergie

Le biodiesel produit à base de biomasse forestière est une voie d’avenir intéressante. Richard Garneau croit que le Québec pourrait manquer le bateau : « Quand les coûts de la fibre sont 90 % plus élevés au Québec qu’aux États-Unis, les projets ont de bonnes chances de se produire là-bas! », affirme le pdg.

AbitibiBowater possède des avantages hydrauliques au Saguenay—Lac-Saint-Jean. Le bail de la rivière Shipshaw expire à la fin de l’année 2011. Encore une fois, la compagnie souhaite discuter avec le gouvernement. Elle assure qu’elle poursuivra les investissements dans la région, mais ne veut pas être tenue d’y accoler un montant précis. Selon la loi, l’entreprise devra investira 700 M$ dans la région d’ici 2022.

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