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SAQ : quand un syndicat brime les consommateurs

Le 27 octobre 2014 — Modifié à 00 h 00 min le 27 octobre 2014
Par Karine Desrosiers

SAQ. La SAQ veut implanter des mini-succursales dans des supermarchés à travers le Québec. Dans la mesure où la société d'état conserve son monopole et qu’on ne peut pratiquement acheter que de la piquette dans les épiceries (peut-être à part les vins Julia, et encore), c’est une bonne idée.

En Europe, lorsque vous faites votre marché, vous n’avez pas à changer de magasin pour acheter le vin qui accompagnera votre repas. On considère tout à fait normal que vous puissiez en acheter sur place. Des vins de bonne qualité sont offerts et des allées complètes leur sont réservées.

Pas au Québec. La direction des TUAC (Travailleurs et travailleuses unis de l’alimentation et du commerce), syndicat affilié à la FTQ, vient de partir en guerre contre l’idée, comme le rapportait le Journal de Montréal samedi. Elle entend déposer plein de griefs pour bloquer l’entrée de la SAQ dans les supermarchés.

Pourquoi ? Parce qu’il paraît que les conventions collectives interdisent l’arrivée de travailleurs extérieurs dans les établissements. La SAQ arriverait naturellement avec son personnel (les fameux « connaisseurs »), et les TUAC y voient un dangereux précédent.

Quelqu’un peut-il m’expliquer en quoi une amélioration de l’offre aux consommateurs empièterait sur le statut des syndiqués ? Comment le seul fait de réduire des déplacements inutiles menacerait ultimement leurs droits ?

À cette dernière question, la réponse est facile. Au-delà de grands discours et des grands principes, syndicalisme rime malheureusement trop souvent avec corporatisme. Au diable l’intérêt public, ce qui compte, c’est l’intérêt des adhérents.

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