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Sauvetage d'un urubu noir à Obedjiwan

Yohann Harvey Simard
Le 15 janvier 2021 — Modifié à 14 h 23 min le 15 janvier 2021
Par Yohann Harvey Simard - Journaliste de l'Initiative de journalisme local

Une résidente d’Obedjiwan a fait l’improbable capture d’un urubu noir. L’oiseau qui était grelottant au moment de sa capture a été remis aux agents de la faune ce matin.

Tout près de son village, c’est un peu plus tôt cette semaine que Sylvia Chachai est parvenue à faire la capture de l’animal, dont la présence est jugée rarissime à ces latitudes.

« Elle a attaché une ficelle à la porte de la cage et a épié notre charognard depuis l'intérieur de la maison. », relate Chantale Abran, une enseignante d’Obedjiwan qui a décidé de se faire la narratrice de l’histoire. Avec l’aide de Kim Dumaine, c’est également Chantale Abran qui s’est chargée de trouver une cage adéquate pour l’oiseau.

La manœuvre exigea que Sylvia Chachai fasse preuve de patience. En effet, elle devait rester aux aguets puisqu’il lui fallait tirer la ficelle au moment précis où l’oiseau allait se trouver dans la cage. C'est avec des morceaux de poulet qu'elle décida de l'appâter.

Sauvetage

Depuis sa capture, l’oiseau que l'on dénomma Grogu est entre de bonnes mains. Le père de Sylvia Chachai, Rosaire Chachai, s’est fait une fierté de prendre soin de l’animal en attendant de le confier aux agents de la faune ce matin.

À l’heure actuelle, l’urubu est en route vers une clinique de Drummondville déjà expérimenté dans le sauvetage de cette espèce. Plusieurs spécimens leur ont déjà été confiés par le passé.

« Les agents de la faune l’examineront sous toutes ses plumes, ils vont le peser, probablement évaluer son âge, vérifier si sa boussole interne est déréglée, etc. », affirme Chantale Abran.

Par ailleurs, cette dernière souligne que l’agent de la faune avec qui elle a parlé s’est au départ montré très sceptique quant à la possible présence de la bête. En effet, bien que certains Attikameks affirment déjà avoir vu d’autres spécimens, cela reste un évènement tout à fait insolite. Néanmoins, après avoir vu les photos, il n’y avait plus de doute aux yeux de l’agent.

On retrouve habituellement l’urubu noir aux États-Unis, voire dans des contrées encore plus chaudes telles que l’Uruguay et le Chili. Quoique l’on constate de plus en plus sa présence dans d’autres régions du Québec, il aurait été difficile pour l’oiseau de survivre dans le froid qui caractérise la forêt boréale du 49e parallèle, là où il a été retrouvé. C’est à tout le moins ce qu’a rapporté l’agent de la faune qui le récupéra. Selon lui, l’animal risquait de se retrouver en état d’hypothermie.

 

 

 

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