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Se distinguer avec la production biologique

Louis Potvin
Le 25 octobre 2019 — Modifié à 14 h 02 min le 25 octobre 2019
Par Louis Potvin - Rédacteur en chef

La MRC du Domaine-du-Roy se positionne pour devenir un Territoire BIO.

Un projet pilote va s’amorcer afin de déterminer quelles seront les conditions gagnantes afin de favoriser la transition biologique et accroitre les ventes dans le domaine agroalimentaire.

« On n’est pas trop loin de voir se ranger beaucoup de monde derrière cette démarche de se tourner vers le bio, mais pour réussir, les producteurs doivent se sentir supportés. Il faut donc leur rendre la vie plus facile pour effectuer la transition », mentionne, Gervais Laprise, conseiller en développement agroalimentaire au CLD.

Le projet consiste donc à réaliser un diagnostic sur l’ensemble de la région afin de mieux connaître les pratiques et les enjeux de la production biologique et de réaliser une étude de faisabilité pour la conversion d’un maximum de producteurs et de transformateurs vers le bio.

« Ça prend un état de la situation. C’est quoi l’accompagnement au niveau des vétérinaires, les services-conseils agronomiques et autres aspects de cette chaîne? Quelles sont les embûches? Qu’est-ce qu’il manque pour que ce soit plus facile? ».

Gervais Laprise est en train de structurer la volonté de la MRC du Domaine-du-Roy de devenir un Territoire BIO d’ici 2050. (Photo Trium Médias – Louis Potvin)

Occuper le marché

Cette démarche découle du lancement d’un collectif, l’hiver dernier, qui souhaite rendre la région 100% bio, d’ici 2050.

« Je ne crois pas qu’il soit réaliste que tous les producteurs et transformateurs deviennent bio. De toute façon, des spécialistes dans le domaine nous ont dit que c’était contre-productif.  Par contre, il y a de nombreux avantages à accroitre considérablement la production bio sur notre territoire.  Il y a un marché à s’accaparer et des retombées économiques importantes à générer ».

Leader dans le domaine

Selon Gervais Laprise, il est tout à fait normal de commencer dans la MRC du Domaine-du-Roy puisque de nombreuses entreprises sont déjà certifiées biologiques.

Selon le portail bio Québec, il y a plus de 60 producteurs biologiques dans la MRC du Domaine-du-Roy, ce qui représente plus de 30% des entreprises dans le domaine du Saguenay-Lac-Saint-Jean.

« Nous avons des leaders dans le lait, le fromage et le bleuet. Il y a beaucoup de producteurs ici. S’il s’en ajoutent et qu’on devient un territoire bio, eh bien, ça nous distingue et ça nous donne une excellente visibilité sur le plan provincial. »

Évidement, les élus de Domaine-du-Roy souhaitent que les autres MRC de la région embarquent dans cette démarche.

Carl Bouchard se réjouit que la MRC se dote d’outils pour favoriser une conversion vers le biologique.

Carl Bouchard se réjouit de la volonté politique

L’idéateur du concept Lac-Saint-Jean bio 2050, Carl Bouchard, se réjouit de l’initiative du CLD de pousser plus loin la démarche et de réaliser un projet pilote de Territoire BIO dans la MRC du Domaine-du-Roy.

« Il faut commencer quelque part et je trouve ça génial! Moi, en lançant ce mouvement, je voulais justement que des organismes s’impliquent et fassent avancer les choses. Ce n’est pas moi qui peux faire ça seul en même temps que travailler sur la ferme. Il faut que le plus de gens, de politiciens  et d’organisations se l’approprient », commente le copropriétaire de Bouchard artisan bio.

Depuis qu’il a lancé l’idée et qu’elle a été fortement médiatisée, Carl Bouchard reçoit énormément d’appuis et d’encouragements.

« Ça me surprend énormément. Les gens m’arrêtent dans la rue ou communiquent avec moi pour voir de quelle manière ils peuvent y contribuer. On m’invite pour faire des conférences. On sent vraiment qu’il y a un engouement, il faut maintenant mettre en place une structure pour que ça puisse se concrétiser. »

Aller plus loin

Cette initiative de la MRC représente une première étape importante. L’agriculteur veut poursuivre sa croisade au cours des prochains mois.

« Le mouvement a été plus tranquille cet été en raison des vacances et du travail à la ferme. Comme j’aurai plus de disponibilité cet hiver, je vais accentuer les démarches et les activités pour faire avancer cette cause qui me tient très à cœur. J’ai plein d’idées et je veux faire connaître davantage le mouvement. »

Carl Bouchard ne voit que des points positifs pour que la région se démarque en étant biologique. Il est persuadé que l’agriculture du futur passe vers cette transition.

 

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