C’est à Saint-Félicien que se tenait, vendredi, l’assemblée générale des actionnaires de Produits forestiers Résolu. Une certaine tension était dans l’air avec la présence sur place de Greenpeace et de son directeur pour le Québec, Nicolas Mainville.

Le dossier de la protection du caribou forestier et de la suspension des certifications FSC de Résolu sur certains de ses territoires de coupe, dont au Lac-Saint-Jean, a une fois de plus retenu l’attention. Des représentants syndicaux des travailleurs de diverses usines de Résolu, dont Pascal Cloutier de la papetière de Dolbeau et Daniel Leblond de la scierie de Mistassini, ont eu des échanges musclés avec Nicolas Mainville à la sortie de l’assemblée.

Les représentants syndicaux ont essentiellement reproché à Greenpeace de s’inscrire dans une logique d’affrontement avec Résolu et de le faire en prenant en otage les travailleurs des communautés forestières.

« Ça a été des échanges quand même respectueux. Il faut qu’ils (Greenpeace) s’aperçoivent qu’en région nous ne sommes pas des ignorants et qu’on travaille correctement. Résolu est la compagnie la plus auditée au monde », a commenté Daniel Leblond suite aux échanges.

Pour sa part, Nicolas Mainville a indiqué que Résolu doit faire partie de la solution et que le rétablissement des certifications FSC de l’entreprise constitue le meilleur gage de la prospérité des travailleurs et des communautés concernés. « Il faut que Résolu opère un changement de direction pour aller vers les bonnes solutions. Poursuivre son auditeur en justice n’est pas une solution », a-t-il soutenu, faisant référence à une action en justice intentée par Résolu envers son auditeur indépendant, Rainforest Alliance.

En tout, quelque 150 personnes étaient présentes pour l’assemblée des actionnaires de Produits forestiers Résolu. « C’est important d’avoir un dialogue avec les communautés dans lesquelles nous faisons affaires. Il faut renforcer nos relations avec nos partenaires et nos employés. Ce n’est pas tous les jours que nos employés peuvent participer à une telle réunion, ça nous permet de nous rapprocher », a souligné le président et chef de la direction de Résolu, Richard Garneau. —S.T.