Groupe Lar de Métabetchouan-Lac-à-la-Croix a décroché un important contrat de 80 M$ pour la réfection du barrage du Rapide-Blanc en Mauricie. Des travaux qui vont s’échelonner sur cinq ans et qui vont consolider 300 emplois.
« C’est un contrat important pour nous qui assure notre pérennité, mais également c’est un contrat important pour la région puisque nous allons privilégier des entreprises du Saguenay-Lac-Saint-Jean comme sous-traitants pour sa réalisation », mentionne le directeur général, Évans Thibeault.
Les travaux totaux annoncés par Hydro-Québec sont de l’ordre de 610 M$. Ils visent à renouveler les six groupes turbine-alternateur de la centrale, réhabiliter le bâtiment, les systèmes auxiliaires électriques et mécaniques ainsi que les vannes des prises d’eau.
Pour ce qui est la portion qui sera effectuée par LAR, une grande partie des imposantes pièces d’acier seront fabriquées à l’usine de Métabetchouan-Lac-à-la-Croix. Par la suite, elles seront assemblées sur le site du barrage.
Déjà, une équipe planche sur les plans d’ingénierie et les dessins techniques. L’entreprise attend le feu vert de Québec pour amorcer les travaux. L’atelier est fermé, car jugé non-essentiel.
Retombées régionales
Pour Lar, il est primordial que les entreprises locales soient favorisées.
« Il faut donner un signal et permettre à l’économie du Saguenay-Lac-Saint-Jean et du Québec de redémarrer afin de se sortir de cette crise dans laquelle le coronavirus nous a plongés. Nous devrons nous serrer les coudes. »
Evans Thibeault estime à environ 25 à 30 M$ les sommes qui seront accordées en contrats à des sous-traitants régionaux. Des expertises en ingénierie, électricité, démolition et plongée sous-marine seront nécessaires.
« Comme le contrat est au Québec, près de la région, ce sont des gens d’ici qui vont travailler sur le chantier. C’est de l’argent qui va être dépensé ici. Ce sont des projets comme celui-là qui vont permettre de redémarrer la roue et de nous en sortir. »
Une trentaine de travailleurs de LAR seront mandatés à travailler sur le chantier du barrage. Évans Thibeault n’était pas en mesure d’estimer le nombre de travailleurs provenant des sous-traitants qui seront nécessaires sur le chantier.
Près de la Tuque
La centrale Rapide-Blanc est située à 60 km au nord de la Tuque sur une portion de la rivière Saint-Maurice. Elle a été mise en service en 1934. La puissance installée est de 204 MW, elle comporte 6 groupes turbines et a une hauteur de chute de 32,92 mètres. Son réservoir à une superficie de 8 260 ha.
L’importance de redémarrer l’économie
Le Groupe LAR interpelle les différents paliers de gouvernement pour qu’ils investissent massivement en infrastructures pour repartir l’économie en cette période de COVID-19.
« Ceci sera d’autant plus important que la crise que nous vivons est sans précédent et qu’elle a provoqué un arrêt très brusque de l’économie. Son dénouement est dur à prévoir. Le rôle de nos gouvernements est crucial pour aider à court terme, mais il sera aussi important lors de la reprise », déclare le directeur général, Évans Thibeault.
Ce contrat de 80 M$ obtenu par Hydro-Québec est un bon exemple. Par contre, des travaux de voirie, de construction, d’infrastructures et autres devront se multiplier au cours des prochains mois pour relancer l’économie.
D’ailleurs, le Groupe Lar espère que des projets sur lesquels il a soumissionné se concrétiseront prochainement.
Rayonnement
Spécialisé dans la fabrication de pièces mécano-soudées de grandes dimensions pour le domaine de l’hydroélectricité, des mines et des alumineries, le Groupe Lar rayonne à travers le Canada.
Il termine d’ailleurs des contrats de 120 M$ en Colombie-Britannique pour l’imposant projet de près de 11 G$ de la centrale hydroélectrique du Site C de BC Hydro, d’une capacité maximale de 1 100 MW.
« Pour ces projets, tous les équipements ont été fabriqués ici à Métabetchouan-Lac-à-la-Croix. Ils sont ensuite transportés par train ou par camion et assemblés à nos installations dans cette province. »
L’entreprise réalise également des contrats en Ontario.
S’adapter
Le Groupe Lar se prépare à la réouverture de son atelier dès que le premier ministre Legault le permettra.
De nouvelles procédures et des aménagements ont été faits afin d’assurer la sécurité des employés quand ils retourneront au travail.
« On en a fait plus que les recommandations de la santé publique. La santé de nos employés est primordiale et il y a tout l’aspect psychologie également qui est à considérer afin qu’ils se sentent en sécurité. La même chose a été pensée pour les clients qui devront venir à l’atelier. »